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22/11/2015

La face cachée du quai des rêves, par Marion

Mercredi 4 Novembre, nous avons visité la face cachée du Quai des Rêves : les coulisses et la scène, là où notre spectacle pourra enfin prendre vie.

Nous avons tout d'abord reçu un accueil très chaleureux de la part de Dominique MORICE, qui fait partie de l'équipe administrative du centre culturel et nous a présenté le Quai des rêves.  Celui-ci propose des spectacles très variés, de tous les genres (danse, théâtre, concerts) et pour tous les âges. Concernant le personnel, il y a d'une part, une équipe administrative qui s'occupe des programmations, de la billetterie, de l’accueil des spectateurs et artistes … mais également une équipe technique dont le rôle est d'assurer l'installation de la scène, des décors, des projecteurs, du son …théâtre en résidence; lycée henri avril; première l, quai des rêves

Nous avons ensuite débuté la visite des coulisses par les loges : deux pièces très ordonnées dans lesquelles nous devrons nous préparer et nous changer le jour des répétitions et de la représentation. Le centre culturel possède également une troisième petite loge que nous réservons aux garçons. Pour une fois la majorité féminine l'emporte dans la classe !

Nous avons poursuivi la visite par l'arrière scène, là où tous les éléments techniques sont stockés. Deux portes gigantesques permettent de faire entrer des camions jusqu’à la scène afin de mettre en place des décors plus ou moins importants. Un atelier de stockage permet également de ranger le matériel, notamment les projecteurs. (S'ensuit une longue liste de termes techniques bien propres au monde du spectacle que nous allons devoir apprendre à maîtriser !) Les « projos », comme ils sont généralement appelés, sont très importants durant le spectacle. Ils permettent de créer toutes sortes d'atmosphères. Ils ont des halos plus ou moins grands et peuvent diffuser des lumières de couleurs différentes grâce aux « gélatines » mais aussi des formes particulières grâce aux « couteaux ».

Entrons maintenant dans la salle. Celle-ci peut avoir de multiples configurations. Les techniciens l'adaptent selon le spectacle. La scène peut être surélevée grâce à des « praticables » ou au niveau des spectateurs. Ces derniers peuvent être assis dans les gradins ou debout. Et une fosse peut être installée ou fermée. Puis nous terminons par la scène, surplombée par le « grill » où sont accrochés tous les projecteurs. Elle peut être très impressionnante. Cette fois encore, un peu de vocabulaire technique : pour nous repérer nous ne parlons plus de « droite » ou de « gauche » mais de « cour » et « jardin ». Ce sont des repères très importants pour la mise en scène. Au niveau de ces extrémités se trouvent des « pendrions », de très longs rideaux alignés permettant d'éviter des « découvertes » du public. Autrement dit, ils empêchent les spectateurs de voir ce qui se prépare en coulisses. Une fois que nous avons découvert les lieux, nous avons pris quelques minutes afin de tester nos voix sur scène. Nous devions parler tandis qu'un autre groupe était assis dans les gradins. Nous avons dès lors très vite compris l’importance de notre voix. Plus elle porte, plus il est facile de captiver le spectateur. Cependant, parler trop fort peut également le déranger ou le lasser, il faut donc trouver un juste milieu. Nous avons ainsi achevé cette visite très intéressante et dans l'impatience de revenir en ce lieu pour notre semaine de résidence !

06/11/2015

Notre première rencontre avec nos metteurs en scène, par Camille

 

En ce Lundi 2 novembre, nous, élèves de première L, avons rencontré nos metteurs en scène, Zouliha Magri et Christophe Duffay. Ils nous accompagneront tout au long de ce formidable projet: une pièce de théâtre ayant pour thème « l'enfermement ». Un thème aussi vaste qu'intéressant. Nous nous sommes présentés puis ils nous ont posé de nombreuses questions sur notre expérience théâtrale, nos talents de danseurs, de musiciens, de chanteurs ou encore de dessinateur pour la future affiche du spectacle, puisque le projet permet de valoriser tous les talents. Ils nous ont aussi présenté leur compagnie: Le Théâtre du Totem. Nous allons d'ailleurs aller voir leur dernière création, « Hommes de boue », très bientôt à Lamballe. Puis nous sommes entrés dans le vif du sujet: l'élaboration du spectacle. Ils ont évoqué avec nous la construction dramaturgique, les premières scènes écrites, et nous ont donné des orientations pour celles à écrire, puisque nous entrons dans la phase d'écriture qui s'achèvera à Noël. Celle-ci sera enrichie par l'atelier d'écriture que vont animer Christophe et Zouliha à la maison d'arrêt de St-Brieuc. Nous allons ainsi mener une correspondance avec quelques détenus, et peut-être aboutira-t-elle à l'écriture commune de quelques scènes. Enfin, nous avons également évoqué le prochain rendez-vous à la fin du mois, une séance de training, au cours de laquelle nous allons travailler la voix, la respiration, la gestuelle...

Ce furent deux heures d'échanges intenses autour de titres de romans, de films, de noms d'auteurs, dramaturges, cinéastes... Nous avons pu, nous élèves, faire connaissance avec ces deux comédiens-metteurs en scène qui forment un véritable duo.

Cette première rencontre fut un avant goût de la belle aventure qui nous attend. Alors motivés, inspirés, prêts à attaquer... Ce sera bientôt à notre tour de jouer !

 

 

30/09/2015

Exposition sur la maison d'arrêt de St-Brieuc dans l'agora du lycée, par Morgane

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Ce mardi, l'heure d'accompagnement personnalisé a été consacrée à la découverte et à l'installation d'une exposition photo prise à la maison d'arrêt de St-Brieuc, et qui va nous servir pour notre projet théâtre sur l'enfermement.

Quatre d'entre nous sont allés chercher les deux cartons où il y avait les trente photos. Ensuite, chacun a pris une ou deux photos pour les déposer tout d'abord contre le mur. Nous les avons alors observés afin de décider comment nous allions les disposer sur les grilles. C'est ainsi que nous les avons regroupées par thèmes : la cellule, les couloirs, le parloir, la cour intérieure, les surveillants, l'extérieur.... Chacun a ensuite accroché les tableaux sur les grilles, selon les thèmes définis. Nous nous sommes ensuite regroupés pour lire le panneau de présentation de l'exposition réalisée par Sonia Naudy et dont voici un extrait :

« En octobre 2012, lors du Festival Photoreporter, je fais une présentation de mon travail sur les prisons pour femmes en Afghanistan devant une salle comble de la Maison d’Arrêt de Saint-Brieuc. Les détenus sont interpellés par ces prisonnières du bout du monde. Une réflexion est amorcée. Certains détenus évoquent le souhait de photographier leur quotidien carcéral. L’idée est lancée. Il a fallu près d’un an pour mettre en place le projet et toute l’énergie de Cyrille Cantin, coordinateur socio-culturel de la prison. Un an pour débloquer les fonds auprès des différents partenaires et pour obtenir les autorisations nécessaires auprès de la Direction Interrégionale des services pénitentiaires (DI) de Rennes. Le 16 septembre 2013, l’atelier photo débute enfin. Un groupe de 12 détenus volontaires est constitué. Que va-t-on photographier, comment, pourquoi ? Quelques questions de technique photo sont aussi abordées : cadrage, angle, lumière. Le groupe perd déjà 3 membres... Les neuf restants s’investiront de manière totale jusqu’au bout du projet : Sebastien, Nicolas, Olivier, Denis, Guy, Jack, Guillaume, Fabrice, Az. Une chose m’interpelle : les détenus ne se connaissent pas entre eux. La Maison d’Arrêt est relativement petite (150 détenus pour 100 places) et les hommes se croisent régulièrement. Mais ils ne se mélangent pas, restent en groupe de cellule, de délit, de religion, de nationalité. L’atelier va bousculer cette habitude. Notre unité a permis de désamorcer les situations de conflit dans un milieu où la violence est prête à bondir à chaque déclenchement. Il a fallut rassurer, expliquer, banaliser quelque chose qui est absolument interdit dans une prison : la photographie. Les hésitations du début laissent place à une fluidité : détenus comme surveillants se sont habitués à nous voir nous coucher par terre ou monter sur des chaises pour avoir un meilleur angle, une meilleure lumière. Pendant deux mois, à raison de deux jours par semaine, nous avons réussi à photographier la plupart des détenus et chaque recoin de la Maison d’arrêt. Nous avons vécu des situations cocasses, comme quand Jack arrivait en pyjama, des traces de draps sur le visage, dans la salle de l’atelier ; des moments de grande joie quand Olivier a finalement su qu’il était libérable ; des moments difficiles comme pendant le procès de Guy ; de la tristesse et de la détresse aussi, souvent. Mais chaque jour, ils étaient là, prêts à travailler pour montrer ce que l’on ne voit jamais : l’intérieur d’une prison. Je ne leur ai jamais demandé pourquoi ils étaient en prison. Certains me l’ont révélé spontanément, pour d’autres je ne l’ai pas su. Ce n’était pas important dans le cadre de l’atelier. Ils ont commis un délit ou un crime, ils ont été condamnés et ils purgent leur peine. Mais après ? Nous savons la difficulté pour les détenus de se réinsérer dans la société. Alors comment ne pas nourrir l’espoir que peut-être, bien modestement, la photographie et les rencontres qu’elle provoque, puissent briser la chaine de la récidive et ouvrir des perspectives jusqu’alors ignorées ? Cette exposition est le fruit d’un travail commun. Ils n’avaient jamais tenu un appareil photo dans leurs mains ; je n’avais jamais travaillé dans une prison d’hommes. Le résultat photographique est au-delà de mes espérances, l’expérience humaine est indescriptible. Pour eux, il était important que leur reportage et le mien soient entremêlés, comme une vision concrète de notre rencontre et collaboration pendant ces quelques mois. Aujourd’hui, nous vous présentons une vision du quotidien carcéral en Maison d’Arrêt. »

 

Nous avons ensuite échangé nos premières impressions : vétusté, promiscuité, surpopulation (4 à 5 détenus dans une cellule de 9 mètres carré), mais aussi importance du sport, humanité, lien social, tels étaient les mots qui revenaient le plus souvent. Certaines photos faisaient écho au groupement de textes que nous avons étudiés sur la prison ( les cellules, les fenêtres grillagées), tandis que d'autres ont changé la représentation que nous avions de lieux, comme le parloir par exemple, qui permet un véritable contact humain.

 

Une exposition touchante qui montre les difficultés de la vie carcérale, la réalité de l'enfermement, mais aussi la volonté de ne pas couper les détenus du monde extérieur. 

Quand les terminales L viennent à la rencontre des premières L, par Pauline

 

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LUNDI 21 SEPTEMBRE, 11 heures, la sonnerie retentit et nous descendons en salle Méheut. Les "acharnés" vont parler aux "enfermés".

"Bon Courage ! », sont les premiers mots des Terminales L à nous, élèves de première L.

57 littéraires se retrouvent ainsi, des plus jeunes aux plus vieux, pour que les terminales L parlent de leur expérience en tant qu’anciens premières L. Accompagnés de Madame Guilloteau, les premières L ont eu la chance de recevoir des conseils de la part de leur ainé(e)s, pour le bac de Français mais aussi pour le projet théâtre spécifique à cette classe de première L.

 

"Organisez-vous ! Faîtes vos fiches à l'avance! Ne stressez pas ! Prenez de l'avance pour vos dissertes, commentaires..." Autant de conseils de la part de ceux qui ont survécu à tout cela et qui permettront aux premières L de réussir les épreuves anticipées en fin d’année.
Après quelques minutes au sujet des épreuves du bac, le projet théâtre a été abordé. Effectivement, ayant déjà connu cette expérience, les terminales L ont pu conseiller voire même rassurer certains premières L : "Cette expérience est incroyable et exceptionnelle ! Sur papier, vous allez peut-être douter de votre pièce mais grâce à la mise en scène de Christophe et Zouliha, vous allez être fiers de ce que vous avez fait ! Vous allez beaucoup pleurer et souvent pour rien ! Vous serez exténués à la fin de la semaine mais vous n’aurez qu'une envie le soir du spectacle : RECOMMENCER ENCORE ET ENCORE ! " 
La rencontre s’est achevée par quelques questions adressées aux terminales.
A l’issue de cette rencontre, nous élèves première L motivés, n’avons qu'une envie: COMMENCER !

19/11/2014

Quand nos metteurs en scène viennent à notre rencontre, par Louise

rené char; théâtre en résidence; lycée henri avril; lamballe; théâtre du totem

Jeudi 13 novembre 2014, 14 heures. Première rencontre avec nos metteurs en scène du théâtre du Totem, Christophe Dufay et Zouliha Magri, en la présence de Madame Guilloteau, professeure de français, Madame Dabchy, professeure d’histoire-géographie et Madame Perez, professeure d’espagnol. Ils font face à 30 élèves de première L mais n’ont pas l’air impressionnés, c’est plutôt le contraire ! Tout de suite, ils nous mettent à l’aise. Pour mieux nous connaître, ils nous demandent de nous présenter : nos activités extra scolaires, nos passions, notre rapport au théâtre et la question la plus difficile à laquelle la plupart d’entre nous n’a pas pu répondre : notre mentor. Cela leur a permis de nous découvrir, mais également aux membres de la classe de se redécouvrir. La classe présente des personnalités très diverses, ce qui promet un résultat riche.

Ils nous présentent ensuite leur idée du projet : la mise en abyme de l’histoire de Char, le caractère engagé de la pièce, l’utilisation d’aphorismes, la mise en scène… Nous avons ensuite fait le point sur les scènes déjà écrites et celles qu’il reste à écrire.

Nous avons, pour la plupart, vraiment rené char; théâtre en résidence; lycée henri avril; lamballe; théâtre du totemhâte de débuter les répétitions, mais il reste encore du chemin vers le résultat final, à commencer par l’écriture des textes.

 

Rendez vous le 9 décembre prochain.