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12/04/2016

Cette expérience théâtrale restera gravée dans ma mémoire, par Pauline.

 

théâtre en résidence; lycée henri avril; première l; quai des rê

Certes, la semaine d’enfermement au quai des rêves n’a pas été de tout repos entre les douleurs physiques, la fatigue, l’angoisse… mais la motivation et l’envie ont été plus fortes puisque le 1 Avril 2016, tout le monde était prêt à affronter le public malgré tout. Après deux représentations devant quelques collégiens puis les classes de secondes, quelques professeurs et les acharnés, c’était déjà l’heure de la dernière représentation ! La dernière fois que l’on allait interpréter nos rôles. La dernière fois que l’on verrait Camille faire le sapin, la dernière fois que l’on ferait la scène de la bagarre, la dernière fois que l’on verrait Laura et Mia courir dans le quai des rêves à la recherche d’un évadé et la dernière fois que Morgane et moi allions interpréter notre magnifique duo, "Last Goodbye" ;)

Au début, honnêtement, le projet ne m’enchantait pas vraiment à cause de l’angoisse de la scène mais finalement je me sens chanceuse d’avoir fait partie de ce projet. Grâce à lui, j’ai appris beaucoup de choses sur l’univers carcéral forcement, mais aussi des choses qui me seront très utiles pour plus tard comme la gestion du stress, la confiance en moi et en les personnes qui m'entourent... Durant cette semaine, notre classe est devenue plus soudée qu’elle ne l’était. C’est vraiment une expérience qui nous a rapprochés les uns des autres car on apprend à découvrir les autres.

Et puis, voilà, c’est déjà l’heure de la dernière scène, la dernière phrase, le dernier mot. C’est terminé ! C’est avec une immense tristesse que l’on quitte cette scène avec une seule envie : RECOMMENCER ENCORE ET ENCORE !

Pour finir, notre projet n’aurait jamais vu le jour sans Mme Guilloteau et Mme Dabchy que je remercie pour leur soutien à toute heure. Merci à toute l’équipe du quai des rêves de nous avoir accueillis pendant cette semaine de résidence. A Christophe et Zouliha, nos metteurs en scène qui ont su nous motiver lorsque certains l’étaient moins et pour tout ce qu'ils nous ont appris
. Et puis, un grand merci à tous les rhinocéros pour cette merveilleuse aventure.

05/04/2016

"Nous respirions théâtre, nous mangions théâtre et nous vivions théâtre", par Morgane

article morgane.jpgL'enfer me ment.
Mal de gorge, mal de tête, mal de ventre, mais surtout mal au cœur que tout ça soit terminé.
Une semaine enfermés tous ensemble au quai des rêves à répéter maintes et maintes fois les même scènes sans jamais se lasser. Ce fut une semaine pleine d'émotions, de rires, de cris, de larmes, de stress, de joie enfin; pour ma part, une semaine de pur bonheur. C'était comme un rêve qui s'est malheureusement achevé ce vendredi 1er Avril après notre troisième représentation de la journée et pas des moindres : devant nos parents, amis, familles et connaissances. Je ne saurais vraiment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti durant cette semaine. On ne peut se rendre compte à quel point une semaine de théâtre avec une trentaine d'autres personnes cela crée des liens. Au début, certains exercices de respiration ont pu nous paraître bizarres, mais c'est tous ensemble que petit à petit nous avons pris l'habitude de les faire tous les matins et c'est ainsi qu'une main en attrapant une autre, notre petite "secte" de 1ère L comme nous avons l'habitude de nous appeler s'est formée, plus soudée que jamais. En lisant ceci, vous devez vous dire que certes c'était sans doute une belle expérience mais qu'on ne peut se lier autant d'amitié pour des gens en à peine une semaine; et bien je peux vous assurer qu'il n'y a aucune exagération : vous devez le vivre pour le comprendre. Durant cette semaine, j'ai oublié ce qu'il y avait autour, j'ai profité de chaque instant et je n'ai aucun regret. Honnêtement le dernier jour, nous respirions théâtre, nous mangions théâtre et nous vivions théâtre. Si je devais ne retenir qu'une seule chose de cette expérience, ce serait la rencontre avec Pascal, un prisonnier venu voir notre représentation. Il dégageait quelque chose de fort, on sentait qu'il était reconnaissant de notre travail et je n'oublierai jamais ce moment où il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit :  « Soit vous avez déjà vécu l'enfermement, soit vous êtes de très bons acteurs; dans tous les cas nous n'aurions pas mieux fait ». Je l'ai vu repartir emportant avec lui notre affiche de spectacle : j'ai beau adorer rire et faire rire les autres, là je n'en menais pas large et c'est avec le cœur lourd, les larmes aux yeux et un sentiment de tristesse inexplicable que je suis remontée sur scène le soir. Je remercie Madame Guilloteau (vous passerez le bonjour à Hubert!) et Madame Dabchy ( ne mangez pas tout d'un coup, pensez à votre foie) d'avoir mis en place ce thème sur lequel nous avons travaillé en classe, mais aussi Christophe Duffay dont les nombreux conseils vont me manquer, Zouliha Magri et son énergie débordante, Jean-Yves et Yohann qui ont su mettre en lumière le talent d'acteur de chacun d'entre nous : beau travail, les gars !
Et enfin merci à ma classe de 1ère L d'avoir supporté tout au long de cette semaine mes boutades, je vous aime mes petits kebabs.
Cette expérience théâtrale a été géniale, de l'écriture à l'interprétation : nous en ressortons tous plus grandis et soudés que jamais, mais il faut l'accepter: nous avons bel et bien clôturé ce spectacle sur un dernier « Il avait eu le temps de vivre ». Grâce à vous tous, je me suis rendue compte à quel point la vie est belle.
Nous étions heureux, nous étions ensemble and it's not the last goodbye, I swear.

04/04/2016

Après l’enfer-me-ment, une libération : jouer, par Léna

article léna.jpgAprès l’enfer-me-ment, une libération : jouer.

Ce que nous avons vécu durant ce projet est unique et inoubliable. Nous avons appris à nous exprimer, ressentir et transmettre des émotions, vaincre notre timidité et surtout prendre du plaisir et s’amuser en jouant nos rôles. Nous étions très motivés et engagés car projet nous tenait à cœur. Nous avons également pu observer et découvrir la face « cachée» du spectacle. De plus, notre classe s’est soudée. Notre jeu, notre enthousiasme, notre énergie, ont été récompensés par de nombreux applaudissements et de nombreux compliments, qui ne pouvaient pas nous faire plus plaisir. Après cette semaine enrichissante et constructive, j’ai appris à prendre confiance en moi et à ne plus avoir peur de m’exprimer à l’oral. Jouer est devenu pour moi une libération. Une semaine alors gravée dans nos mémoires, et particulièrement cette journée de représentations, ce vendredi 1er avril 2016, riche en émotions.

 Nous avons, nous aussi, en tant qu'élèves, à remercier les personnes présentes pour nous dans ce projet. Alors merci à Mme Guilloteau qui était là pour cela, pour nous, écouter nos craintes et nous rassurer, lire nos textes, nous guider, pour ses bons conseils, pour nous avoir fait confiance concernant principalement l’apprentissage des textes à terminer pour la semaine en résidence… Merci à Christophe et Zouliha pour nous avoir appris à nous exprimer, à nous lâcher, à nous faire plaisir, pour nous avoir si bien guidés dans cette expérience, et merci pour cette superbe mise en scène… Merci à Mme Dabchy de nous avoir suivis dans ce projet et d’avoir assuré à la régie. Merci à la régie entière pour le son et les lumières. Et merci à Mr Esteve pour avoir mis en place ce projet, afin de montrer et prouver que la filière L est très enrichissante et intéressante, qu’il est tout à fait possible et certain, de s’y épanouir.

 Nous n’avons plus qu’une seule envie, qui devient un besoin : remonter sur scène, rejouer, recommencer ENSEMBLE encore et encore. Pourquoi ne pas rejouer, faire une tournée ?

Une semaine hors du temps, par Marion

article marion.jpgL'Enfer me ment, et l'Enfer me manque. Ce projet théâtre était une expérience exceptionnelle. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point c'était formidable. Maintenant, nous sommes tous plus soudés que jamais dans la classe bien que nous soyons tristes de voir cette histoire se terminer. C'est une expérience qui nous marquera longtemps, très longtemps. C'est tout simplement inoubliable. Cette semaine en résidence est passée à une vitesse folle mais elle était chargée en émotions. Nous avons ri, nous avons eu le trac, et maintenant nous avons les larmes aux yeux car c'est déjà fini. Mais par dessus-tout, nous sommes reconnaissants de cette chance que nous avons eue. Nous mourons d'envie de retourner sur scène, de nous donner encore plus, de lâcher prise. Cette semaine est complètement hors du temps, c'est un autre univers. C'était magique. A présent, il faut redescendre sur Terre et je dois avouer que c'est très compliqué : arrêter de voir l'enfermement partout, arrêter de chanter Betty, arrêter d'appeler Pauline « la 105 » … C'est la fin d'un grand moment pour nous tous.

En clair, c'était une expérience inoubliable très enrichissante dont nous sortons grandis. Nous savons à présent ce que c'est d'être enfermé.

Je remercie du fond du cœur toute l'équipe du Quai des Rêves pour nous avoir accueillis, et particulièrement les techniciens, Jean-Yves et Yohann, qui ont oeuvré pour que notre spectacle soit le meilleur possible. Egalement merci à Mme Dabchy, Mme Guilloteau, Christophe et Zouliha, au troupeau de Rhinocéros (tous ces petits L, ces artistes), merci au public qui était présent pour nous voir sur scène et merci à Pascal, détenu de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc, d'être lui aussi, venu voir notre spectacle. Nous avons eu des étoiles plein les yeux grâce à vous tous. MERCI !

Un dernier petit mot pour les futurs premières L ainsi qu'à Mme Chevalier qui va succéder notre chère Mme Guilloteau :

« Courage et Persévérance. Pour votre futur, mes chers amis, bonne chance ! »

Dans dix ans je pourrai raconter ces moments, par Faustine

Merde. C'est le mot qui me restera de ces quatre jours. article mia.jpgDans dix ans je pourrai raconter ces moments, ces moments où main (moite) dans la main, on se souhaitait bonne chance. J'ai pas envie que ça se termine, que le fauteuil roulant reste dans un local en pharmacie où je ne sais où (Camille doit savoir mieux que moi), que plus personne ne danse le zouk dans les coulisses, que plus personne ne pleure quand Timtim déclare sa flamme à Alicia ou quand Bianca la pointeuse se fait frapper sur scène. Dans ma tête, le déni danse sur la musique des balais, et je pleure quand je pense à Pascal, durant son travail d'auxi. Ça fait mal au ventre de se dire qu'on ne verra plus jamais Anna déguisée en mère Noël, que Liza la détenue dans sa camisole, ne hurlera plus sa colère à la Maria la matonne, que Camille ne fera plus jamais le sapin, qu'elle ne perdra plus ses aiguilles en chantant. Je remercie Mathis B pour être monté sur nos miradors de fortune, et d'avoir eu le discours le plus approprié pour notre secte de littéraires hyperactifs. Je remercie Christophe et Zouliha, pour leur talent fou, talent qu'ils ont su nous transmettre pour ce magnifique projet. Je vous remercie tous, ma classe, mes amis, pour votre bonne humeur, pour avoir supporté mon stress, pour vos câlins. En fait, je vous aime, vraiment très fort, et je me rends compte que vous êtes de ces "familles" qui peuplent notre quotidien, et qui meublent nos souvenirs.
Et enfin, merci à vous, Madame Guilloteau, car vous êtes la personne la plus humaine que j'ai jamais rencontrée, vous avez tellement fait pour nous, vous nous avez donné tellement d'amour, que je ne suis même pas sûre que nous puissions vous en redonner autant.
Merci. En espérant que nous refoulerons les planches un jour.