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30/09/2015

Quand les terminales L viennent à la rencontre des premières L, par Pauline

 

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LUNDI 21 SEPTEMBRE, 11 heures, la sonnerie retentit et nous descendons en salle Méheut. Les "acharnés" vont parler aux "enfermés".

"Bon Courage ! », sont les premiers mots des Terminales L à nous, élèves de première L.

57 littéraires se retrouvent ainsi, des plus jeunes aux plus vieux, pour que les terminales L parlent de leur expérience en tant qu’anciens premières L. Accompagnés de Madame Guilloteau, les premières L ont eu la chance de recevoir des conseils de la part de leur ainé(e)s, pour le bac de Français mais aussi pour le projet théâtre spécifique à cette classe de première L.

 

"Organisez-vous ! Faîtes vos fiches à l'avance! Ne stressez pas ! Prenez de l'avance pour vos dissertes, commentaires..." Autant de conseils de la part de ceux qui ont survécu à tout cela et qui permettront aux premières L de réussir les épreuves anticipées en fin d’année.
Après quelques minutes au sujet des épreuves du bac, le projet théâtre a été abordé. Effectivement, ayant déjà connu cette expérience, les terminales L ont pu conseiller voire même rassurer certains premières L : "Cette expérience est incroyable et exceptionnelle ! Sur papier, vous allez peut-être douter de votre pièce mais grâce à la mise en scène de Christophe et Zouliha, vous allez être fiers de ce que vous avez fait ! Vous allez beaucoup pleurer et souvent pour rien ! Vous serez exténués à la fin de la semaine mais vous n’aurez qu'une envie le soir du spectacle : RECOMMENCER ENCORE ET ENCORE ! " 
La rencontre s’est achevée par quelques questions adressées aux terminales.
A l’issue de cette rencontre, nous élèves première L motivés, n’avons qu'une envie: COMMENCER !

20/10/2013

Une rencontre touchante et marquante, par Agathe

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Vendredi 18 octobre, les classes de première L et de terminale L ont eu la chance de rencontrer, ou de revoir en ce qui concerne les terminales, le grand poète tunisien Moncef Ghachem.

Après avoir patienté quelques minutes, l'auteur se présente en compagnie de quelques élèves de terminale et de notre professeure de Français avec qui il a déjeuné. Immédiatement, on ressent un grand respect envers cet homme qui dégage une aura de bienfaisance, de tranquillité.

Nous prenons place dans la salle polyvalente, et notre proviseur adjoint prend le temps de remercier à nouveau le poète pour sa venue. Ce dernier confie qu'il garde un très bon souvenir de sa dernière rencontre avec les anciens premières L , qu'il qualifie maintenant d'amis, et que c'est avec bonheur qu'il se présente pour renouveler l'aventure.

La salle est plongée dans un silence respectueux, pendue aux lèvres de Moncef Ghachem qui se lance dans un discours qui va s'avérer à la fois touchant, drôle et instructif.

Certaines questions d'élèves se portent sur le poète, résistant et ami de Monsieur Ghacem : René Char. C'est avec admiration et un profond respect que Moncef Ghachem nous fait part de ses premières rencontres avec l'autre auteur : la première étant littéraire, sa première lecture d'un texte de René Char, et la seconde physique, quand il prit la décision de rencontrer en personne le résistant. Il nous confiera que René Char et ses écrits lui rappellent son ancien maître d'école, et que pour lui, lire René Char le renvoyait au jour de sa naissance.

Moncef Ghachem nous conte ensuite quelques histoires sur la vie, la famille de René Char.   

S'en suivent des anecdotes sur son pays d'enfance, sa scolarité particulière, sa mère, dont il parle toujours en disant "Maman" et pour laquelle on ressent son très fort attachement, sur certains auteurs, ou encore quelques réponses sur des faits d'actualité concernant la Tunisie.

A la demande d'une élève, le poète se lance dans la lecture d'un de ses plus célèbres poèmes : « J'écris ». C'est toujours dans ce silence que nous écoutons ses mots, ses phrases qui s'enchaînent, et c'est naturellement qu'à la fin de sa lecture, Monsieur Ghachem est remercié par une salve d'applaudissements.

Après quelques dernières questions et un poème arabe, c'est déjà l'heure de se quitter. C'est sans doute parler au nom de tous les élèves de vous dire que cette rencontre aura touché bon nombre d'entre nous et qu'elle aura laissé un souvenir gravé dans nos mémoires pour longtemps.

Un grand merci à Monsieur Le Flohic et à Madame Guilloteau pour avoir permis cette rencontre possible avec ce grand Monsieur.

Cette rencontre se résume à elle toute seule par la réponse de Moncef Ghachem à la question : Avez-vous déjà pensé vivre sans la poésie ?

"Pourriez-vous vivre sans la poésie, c'est comme si vous me demandiez pourriez-vous vivre sans amour ?"

05/10/2013

En avant la zizique !

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Pour la douzième année consécutive, le lycée Henri Avril de Lamballe reconduit l’atelier de pratique théâtrale de première L, en partenariat avec la scène du Quai des rêves et le Théâtre du Totem. Au terme de sept mois de travail dont une semaine en résidence au théâtre, ce travail de lecture, d’écriture, de mise en scène et de jeu amènera les élèves de première L sur les planches du Quai des rêves, pour deux représentations, le 4 avril 2014.

Ils sont 31, 7 garçons et 24 filles, à se plonger dans la vie fulgurante, l’œuvre féconde et inclassable, l’univers insolite et singulier de Boris Vian. En effet, cette année, le spectacle portera sur la vie et l’œuvre de ce génial touche à tout. De la figure scandaleuse de Vernon Sullivan crachant sur les tombes à celle de l’héritier du surréalisme qui signe l’Ecume des jours, en passant par celle du chanteur engagé du Déserteur, du joueur de trompette dans les caves de Saint-Germain-des-prés, du poète qui ne voulait pas crever, du menteur chroniqueur aux Temps Modernes, du Transcendant Satrape du Collège de Pataphysique, pour ne citer que les plus connues, nous tenterons d'éclairer les différentes facettes de l’artiste et de l’homme, de mettre en parallèle ses différentes vies, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Noël Arnaud qui lui est consacré.

Comme les années précédentes, la création s’appuiera sur les travaux de TPE, en collaboration avec Stéphanie Dabchy, professeure d’histoire-géographie, sur les textes lus et étudiés en cours de littérature, mais elle s’ouvrira aussi aux langues et aux arts plastiques, à la danse, la musique et au chant. Le thème général des TPE portera sur la fête et fera la part belle à Saint-Germain-des-Prés, haut lieu de la fête et de la vie intellectuelle et artistique dans l’après-guerre, dont Boris Vian fut un acteur de premier plan.

Les élèves vont donc s’approprier les textes de Vian, dans les différents genres (roman, théâtre, poésie, essai, chanson, chronique etc….), compiler les recherches sur sa vie, puis venir mêler leur écriture à la sienne pour produire un texte théâtral d’ici la fin du premier trimestre. La seconde phase du travail consistera à distribuer les rôles, apprendre le texte, se familiariser avec les techniques de jeu que viendront nous enseigner Christophe Duffay et Zouliha Magri, du Théâtre du Totem. A partir du mois de Mars, les répétitions se dérouleront au Quai des rêves, qui accueillera la classe en résidence du 31 mars au 4 avril 2014, pour la finalisation de la mise en scène.

Ce blog se propose de montrer l’évolution du travail, des balbutiements de la recherche documentaire jusqu’à la représentation, dans la poursuite du travail engagé l’an passé pour le spectacle « Cœurs d’héroïnes », d’apporter des informations et des ressources aux apprentis dramaturges, comédiens et metteurs en scène.

C’est une aventure humaine enrichissante et passionnante qui nous attend, une nouvelle manière de s’emparer de la littérature, de la faire vivre sur scène et surtout, l’occasion pour vous qui avez fait le choix de cette classe de première littéraire, d’y exprimer toute l’étendue de vos talents et sensibilités.

Que cette année en immersion dans l’univers de Boris Vian et sur les planches du Quai des rêves fasse de vous des élèves riches d’apprentissages, curieux, réceptifs à la poésie, la musique et l’insolite, et par-dessus tout, des jeunes gens épanouis, et à l’image de Vian, amoureux de la vie!

Et maintenant, que la fête commence ! En avant la zizique !



Isabelle Guilloteau



20/12/2012

Nous voici enfin lancés sur la piste des héroïnes !

répétition.jpgAprès un trimestre de lectures, de recherches, d'études de textes sur les héroïnes, après trois semaines d'écriture intensive des scènes de transition, nos comédiens en herbe ont passé une matinée avec Christophe et Zouliha du théâtre du totem. Au programme, des exercices de pratique théâtrale, une lecture du texte intégral de la pièce, qui mêle leur écriture à celle des auteurs étudiés, et une répartition des rôles. Pour les répétitions, la classe a été divisée en deux groupes. Aussi le compte-rendu qui suit est-il écrit à deux voix, Marie pour le groupe de Zouliha, Yuna pour celui de Christophe.



 

 

Marie :

 

D'abord, Zouliha nous a fait mettre en cercle pour échauffer les muscles. Il s'agissait de mimer l'action de soulever des briques et puis de faire des étirements. Ensuite, nous avons travaillé la respiration par le ventre.

Nous avons enchaîné avec des exercices mêlant la voix et le geste. Pour cela, nous avons étudié les consonnes selon une technique permettant de communiquer avec les autistes par le mouvement, technique inventée par un psychologue. Par exemple pour le M, on se caresse le ventre comme si on se régalait. Pour le Z on fait le Z de Zorro, pour le S on imite le serpent avec le bras en disant « SSSSS ». Nous avons ainsi mimé nos noms pour nous présenter en n'utilisant que les consonnes. Ensuite nous devions nous appeler: pour dire « Leslie appelle Océane » on disait « LSL CN » , tout en effectuant les gestes correspondants, ce qui demande de la concentration et de la mémorisation !

Suite à cela, nous avons marché dans l'espace sur un rythme que Zouliha donnait en tapant avec des bâtons en bois. Quant elle s'arrêtait, nous devions nous arrêter aussi et redémarrer avec elle. En tapant dans les mains, l'un d'entre nous pouvait proposer un mouvement que tous les autres devaient répéter. On pouvait également dire "statue", "granit" ou "argile". Pour « statue », la personne s'immobilisait dans la position de son choix et les autres l'imitaient. Même principe pour « argile » qui consistait à faire un geste accompagné d'un bruit. Quant à « granit », dès que nous l'entendions, nous devions nous recroqueviller.

Après ces exercices, nous nous sommes assis en cercle et nous avons découvert le montage final des textes, ceux des auteurs étudiés, et les nôtres ! Nous avons lu tous les textes, chacun choisissant un personnage. Puis nous avons réparti les scènes et les rôles : La Callas, Iphigénie, Médée, Salina, Camille Claudel, Juliette de Shakespeare, Mère Courage, Anne Franck pour les personnages principaux, mais aussi des rôles d'élèves de Masterclass, des rôles dans les différents choeurs, dans les scènes de groupe. La distribution fait la part belle aux héroïnes, mais nous n'avons pas oublié les quatre garçons du groupe qui seront successivement Achille, Saro, Rodin, Frère Laurence. Chacun part ainsi en vacances avec son texte à apprendre.

 

Yuna :

Vendredi 14 décembre, les metteurs en scène Christophe et Zouliha viennent nous rendre visite.

Après nous être changés, nous nous retrouvons tous. Christophe prend en charge le groupe 2 dans une salle à part. Nous nous plaçons tous en cercle, un peu gênés devant le metteur en scène.

Les exercices commencent… Dans un premiers temps, Christophe nous demande de marcher dans la salle à différentes allures, lentement, puis plus vite, jusqu’à trottiner. Puis tout d’un coup, il nous arrête et nous demande de fermer les yeux, nous reprenons notre souffle. Le calme revient petit à petit. De nouveau en cercle, nous travaillons notre tonalité de voix, notre souffle et notre gestuelle. Voire les trois en même temps. Nous répétons après Christophe : « vers la mer, partout la mer, des flots, des flots encore, l’oiseau fatigue en vain son inégal essor » de manières différentes. Nous accentuons nos expirations à chaque virgule jusqu'à dire la phrase d’une traite. Etre maître de sa respiration est très important au théâtre, tout est calculé, chaque souffle, chaque inspiration et chaque expiration deviennent millimétrés. Un nouvel exercice dissipe ensuite toute gêne, toute timidité : il s’agit de dire une phrase, « désolé, je suis en retard, j’ai perdu la notion de l’heure », de différentes façons. Par exemple, à la manière d’une personne prétentieuse, précieuse, sur un ton faussement affecté ou bien en mode rappeur un peu lourd. Nous nous déplaçons en prononçant cette phrase, et nous dirigeons vers un autre membre du cercle qui prend le relais, ce qui provoque de nombreux fous rires. Nous nous sommes « lâchés », pour tout dire.

Après cette série d’apprentissages, il faut bien rentrer dans le vif du sujet : les textes et les rôles de la pièce. La lecture de l'ensemble (les textes que nous avons écrits et ceux des auteurs) nous permet de choisir le personnage qui nous convient le mieux. Que ce soit Antigone, Lady Macbeth, Jeanne d’Arc, Dora, Lucie Aubrac, Marylin Monroe, Janis Joplin, Amy Winehouse, Romy Schneider, les femmes de la célèbre assemblée du même nom, ou bien celles du FEMEN, chaque personne y trouve son compte. La distribution se fait dans le calme, pas de disputes dans l’appropriation des rôles, même les garçons sont satisfaits. Ils joueront tour à tour le Blépyros d'Aristophane, le père de Jeanne d'Arc, Stepan le révolutionnaire des Justes de Camus, Créon, ainsi que des élèves de la Masterclass.

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à apprendre nos répliques et à mettre en scène notre future pièce. Ce sera l'objet des prochaines répétitions et de la semaine en résidence au quai des rêves. Venez nombreux, on compte sur vous pour nous applaudir le Vendredi 5 Avril !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marjolaine, touchée par le témoignage de nos visiteurs palestiniens le 30 novembre a choisi de nous livrer ses impressions par une lettre adressée aux Israéliens

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Combat pour une vie de paix.

 

 

Chers Israéliens,

 

Nous savons ce qui se passe. Nous savons que ce mur de 12 mètres de hauteur que vous avez construit autour de nous ne sert pas principalement à la sécurité. Nous savons que vous voulez prendre les riches terres des Palestiniens, leur eau, leur source de vie dont vous avez tous besoin. Kifah, enseignante d'anglais, et Afaf, ancienne directrice d'école et professeure d'anglais, nous l'ont dit, nous l'ont expliqué aujourd'hui-même. Savez-vous qu'en construisant ce mur, vous séparez des familles, leurs terres, et bloquez leur liberté ? Ce n'est pas en prenant leur liberté que vous aurez la paix. Ils espèrent la paix avec impatience, leur Palestine est bien amère. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi les bombarder de pierres lorsqu'ils se promènent sur les routes près des colonies israéliennes ? Pourquoi ne respectez-vous pas la ligne verte, cette ligne déclarée dans la loi, pourquoi la franchissez-vous et vous imposez-vous sur leur territoire, en détruisant ce que vous trouvez sur votre passage, en coupant leurs oliviers ? Ils ne demandent que la paix. Que la paix et la liberté. Ils en ont du courage et de l'humilité, ils en ont de la force, ils en ont du sourire ! Kifah et Afaf nous ont parlé de la reconnaissance de la Palestine à l'ONU avec une joie immense. Ceci va peut-être permettre de faire appel à la cour pénale internationale pour les injustices que votre pays produit. Régulièrement, vous emprisonnez des gens comme vous mais d'une nationalité différente, d'un pays si proche du vôtre... Elles nous ont appris que 75% des palestiniens avaient déjà été emprisonnés, hommes comme femmes, sans raisons ... . Nous avons fait aussi la rencontre de Hussein, maire d'une commune , et de Same, représentant de l'autorité palestinienne. Ils nous ont montré un reportage. Apparaît une jeune fille de notre âge, ses paroles nous ont émus. Elle disait « Nous ne sommes pas seuls sur Terre, nous respirons le même air, buvons la même eau, nous sommes de la même famille... » Ceci est un beau message de paix, qui j'espère vous touchera de même.

 

Le monde les soutient, le monde est derrière eux, le monde les aide. Ils ne disparaîtront pas, seules des vies auront disparu, disparu pour semer un peu de pagaille, juste ça. « Il est plus facile de faire la guerre que la paix » dit Georges Clémenceau durant son discours de Verdun, en juillet 1919. La guerre est plus facile, certes, mais elle mène à la mort. Et la mort est une solution de lâcheté pour affronter la vie, vivre dans la paix. Vivez dans la paix, recevez notre message, et surtout le leur. Leur combat pour une vie de paix.

 

Les élèves de première L du lycée Henri Avril