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20/12/2012

Marjolaine, touchée par le témoignage de nos visiteurs palestiniens le 30 novembre a choisi de nous livrer ses impressions par une lettre adressée aux Israéliens

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Combat pour une vie de paix.

 

 

Chers Israéliens,

 

Nous savons ce qui se passe. Nous savons que ce mur de 12 mètres de hauteur que vous avez construit autour de nous ne sert pas principalement à la sécurité. Nous savons que vous voulez prendre les riches terres des Palestiniens, leur eau, leur source de vie dont vous avez tous besoin. Kifah, enseignante d'anglais, et Afaf, ancienne directrice d'école et professeure d'anglais, nous l'ont dit, nous l'ont expliqué aujourd'hui-même. Savez-vous qu'en construisant ce mur, vous séparez des familles, leurs terres, et bloquez leur liberté ? Ce n'est pas en prenant leur liberté que vous aurez la paix. Ils espèrent la paix avec impatience, leur Palestine est bien amère. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi les bombarder de pierres lorsqu'ils se promènent sur les routes près des colonies israéliennes ? Pourquoi ne respectez-vous pas la ligne verte, cette ligne déclarée dans la loi, pourquoi la franchissez-vous et vous imposez-vous sur leur territoire, en détruisant ce que vous trouvez sur votre passage, en coupant leurs oliviers ? Ils ne demandent que la paix. Que la paix et la liberté. Ils en ont du courage et de l'humilité, ils en ont de la force, ils en ont du sourire ! Kifah et Afaf nous ont parlé de la reconnaissance de la Palestine à l'ONU avec une joie immense. Ceci va peut-être permettre de faire appel à la cour pénale internationale pour les injustices que votre pays produit. Régulièrement, vous emprisonnez des gens comme vous mais d'une nationalité différente, d'un pays si proche du vôtre... Elles nous ont appris que 75% des palestiniens avaient déjà été emprisonnés, hommes comme femmes, sans raisons ... . Nous avons fait aussi la rencontre de Hussein, maire d'une commune , et de Same, représentant de l'autorité palestinienne. Ils nous ont montré un reportage. Apparaît une jeune fille de notre âge, ses paroles nous ont émus. Elle disait « Nous ne sommes pas seuls sur Terre, nous respirons le même air, buvons la même eau, nous sommes de la même famille... » Ceci est un beau message de paix, qui j'espère vous touchera de même.

 

Le monde les soutient, le monde est derrière eux, le monde les aide. Ils ne disparaîtront pas, seules des vies auront disparu, disparu pour semer un peu de pagaille, juste ça. « Il est plus facile de faire la guerre que la paix » dit Georges Clémenceau durant son discours de Verdun, en juillet 1919. La guerre est plus facile, certes, mais elle mène à la mort. Et la mort est une solution de lâcheté pour affronter la vie, vivre dans la paix. Vivez dans la paix, recevez notre message, et surtout le leur. Leur combat pour une vie de paix.

 

Les élèves de première L du lycée Henri Avril

27/11/2012

Notre rencontre avec les metteurs en scène de notre futur spectacle, par Noémie Binet

 

Pour la onzième année consécutive, les lycéens de Lamballe vont concevoir une pièce de théâtre en partenariat avec le Quai des Rêves. Mais, qui dit théâtre dit aussi metteur en scène..! C'est pourquoi, le mardi 20 novembre 2012, les élèves de 1ère L du lycée ont rencontré pour la première fois, autour d'un café, Christophe Duffay et Zouliha Magri, deux comédiens du Théâtre du Totem qui seront leurs guides sur scène pour leur futur spectacle. Tous (metteurs en scène et apprentis comédiens) étaient extrêmement impatients de découvrir ceux avec qui ils allaient travailler. Pour notre part, nous avions hâte de connaître la trame imaginée à partir des extraits que chacun avait sélectionnés dans les différentes œuvres lues et étudiées depuis le début de l'année.

Dans un premier temps, ils ont déclaré aux élèves attentifs et captivés que chacun d'entre eux serait sollicité lors de la représentation (même les plantes vertes !) et ont rassuré tout le monde en disant que chacun aurait sa place dans le lieu spacieux qu'est le quai des rêves.

Puis ils se sont présentés  et ont demandé aux élèves un peu gênés de se décrire en quelques mots pour mieux faire connaissance et pour savoir si certains avaient une expérience théâtrale ou des talents qui pourraient être utiles pour le spectacle. Nous savons d’ores et déjà que le chant et la danse viendront enrichir la mise en scène. Les talents de certains élèves musiciens au piano, à la flûte traversière ou à la trompette vont également être exploités.

Ensuite, Christophe et Zouliha ont expliqué comment nous allions suivre la piste des héroïnes, depuis les antiques aux modernes, en passant par les classiques, les romantiques, les révoltées.  Puis ils ont exposé aux adolescents motivés le travail d'écriture/réécriture que chacun aurait à fournir sur les enchaînements et les transitions entre les différents textes d’auteurs. Un important travail d’écriture nous attend dans les semaines à venir et nous n’avons pas une minute à perdre puisque l'apprentissage des textes commencera après les vacances de Noël !

Enfin, Christophe et Zouliha ont donné quelques informations pratiques notamment sur la tenue à adopter lors des répétitions et  les groupes constitués : la classe sera divisée en deux parties, l’une répétant avec Zouliha, l’autre avec Christophe. Mais nous aurons l’occasion de nous retrouver à 26 sur scène à plusieurs reprises ! Dès le lendemain, les élèves ont choisi la partie qu'ils écriraient/réécriraient et on peut déjà dire que certains fourmillent d'idées intéressantes qui seront les bienvenues pour la pièce. 

 

Chacun devra faire preuve de rigueur et de concentration pour mieux appréhender ce projet commun. En effet, il faudra «assurer le show» pendant deux heures sur scène... Cette expérience enrichissante et inoubliable durant laquelle nous aurons l'occasion unique de nous métamorphoser en héroïnes et héros débute maintenant !

 

Alors, bon courage à tous!

 

 

 

 

19/11/2012

Craig Johnson, un cow-boy au lycée, par Romane Ballery

 

Dans le cadre de la seizième édition du festival lamballais « Noir sur la ville », l’'écrivain américain Craig Johnson, accompagné de son épouse et de son interprète, est intervenu au lycée, vendredi 16 novembre. Etait présente pour l’écouter et lui poser des questions (en anglais !), la classe de seconde 2 qui avait travaillé avec Mme Guilloteau sur Little Bird, un polar dont l’action nous conduit dans la communauté Cheyenne. Il s’agit là du premier livre de la saga de Walt Longmire, récemment adaptée en série télévisée aux Etats-unis. A leurs côtés, les élèves de premières de la section européenne qui pour leur part avaient lu le roman en anglais.

L'accueil a été très chaleureux. Dans une atmosphère détendue, M.Estève, Proviseur du lycée, a introduit la discussion en nous faisant part de sa passion pour les romans policiers et de son plaisir à recevoir Craig Johnson.

L'échange débuta ensuite, une foule de questions nous venant à l'esprit, en plus de celles que nous avions préparées. En effet, nous étions intrigués par cet homme charismatique venu d'un lointain état américain : le Wyoming. A la seule évocation de ce lieu, nos esprits déjà conquis partaient avec Craig Johnson à « la conquête de l'ouest ». Légèrement intimidés au départ, nous avons vite souri à ses anecdotes. Les langues se sont naturellement déliées et l'écrivain aux multiples facettes a répondu à chaque question avec enthousiasme et humour.

 

S'il ne s'est pas exprimé dans la langue de Molière, il nous a révélé son admiration pour certains auteurs français comme Alexandre Dumas et ses Mousquetaires (Athos étant son personnage préféré) ou encore Victor Hugo (Les Misérables, et tout particulièrement le personnage de Jean Valjean qui est pour lui un modèle du héros). Et puis, dans un tout autre registre, il nous a fait part de son goût … pour la gastronomie française !

L'écriture est sa passion, il parvient sans peine à nous la faire partager en nous entraînant dans cet univers sauvage du Wyoming où évoluent les personnages de son histoire.

Malgré l'éloignement de cette contrée et l'exotisme qu'elle représente, notamment avec l’univers des indiens,  nous visualisons sans peine l'immensité des décors et la richesse des paysages grâce aux descriptions minutieuses que Craig Johnson nous en fait. Il a d’ailleurs souligné la qualité de la traduction et le travail exceptionnel de sa traductrice, qu’il compare à un policier, traquant chaque indice, cherchant constamment le mot juste.

« Il faut écrire sur ce qui nous passionne, ne pas suivre de mode. Choisir un sujet qui nous anime et pour lequel nous avons des convictions. » C'est sur ces paroles motivantes et pleines de promesses pour des lycéens que notre héros du jour a clôt le débat, avant une séance de dédicaces et de photos, au cours de laquelle quelques chanceux ont pu porter un vrai chapeau de cow-boy !

 

 

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25/10/2012

Et dans le vent, mon coeur se dénouera...

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Le théâtre du Totem, avec lequel nous allons travailler, présente ce week-end deux créations. Samedi soir, se jouera à Binic un spectacle poétique,"Et dans le vent mon coeur se dénouera" auquel je vous convie:

 

Voici la présentation qu'en fait le Théatre du Totem:

"Depuis 40 ans, dans le répertoire du Totem, la voix des Poètes n’a jamais cessé de

côtoyer celle des dramaturges. En puisant dans Rimbaud, Musset, Genet, chacun

nous offrait une planche de salut, un levier de rêve pour soulever ce qui nous écrase.

Pour cette nouvelle création, nous ferons appel à Baudelaire, Xavier Grall, Yves

Simon, Anaïs Nin et bien d’autres.

La voix d’Hubert Lenoir trouvera un dialogue et une complicité avec le chant des

instruments, pour s’enfoncer dans « cette nuit du corps humain qu’on appelle

l’âme » et y mettre à jour les traces de ces éclats de vie : les cicatrices de

l’enfance, la quête de l’autre, l’appréhension de la mort, l’appel des lointains.

Car, aujourd’hui, plus que jamais, pour endiguer la marée sans cesse renaissante

de la bêtise, du fanatisme ou de l’intolérance, le besoin nous prend d’empoigner à

nouveau le monde pour en dire les horreurs et les émerveillements, le chaos des

âmes et les coups de poing au coeur…"

Parmi les auteurs présentés :

 

Charles BAUDELAIRE, Blaise CENDRARS, François-René de CHATEAUBRIAND, Françoise du

CHAXEL, Gérard DEPARDIEU, Xavier GRALL, Joseph JOFFO, Charles JULIET, Jean-Marie LE

CLEZIO, Alfred de MUSSET, Pablo NERUDA, Anaïs NIN, Yves SIMON

 

 Interprétation : Hubert Lenoir –

Musiciens : Gildas Le Buhé et Régis Huiban –

Mise en scène : Delphine Vespier –

Création lumières : Jack Percher –

Régie : Yohann Le Gall

 

 

Samedi 27 octobre 2012

20h30 à l’Espace Culturel de l’Estran (Binic - 22)

 

 

 

 

11/10/2012

Visite du Quai des Rêves, côté cour et côté jardin, un compte-rendu de Mélissa Delbois

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Le 9 Octobre 2012, la classe de 1ère L est allée visiter le Quai des rêves, et en particulier les parties inconnues des spectateurs...

 

Nous avons débuté cette visite par l'explication du fonctionnement du Quai des Rêves, notamment par la présentation du directeur, Pierre Yves Henry, qui a composé une équipe de six personnes travaillant quotidiennement dans ce lieu culturel, en collaboration avec la mairie et d'autres organismes. C'est ensuite Dominique qui nous a guidés pour la visite. Elle nous expliqué comment chaque année, le directeur sélectionnait la liste de spectacles, notamment par la biais du festival d'Avignon, en veillant à respecter une certaine variété et à ne pas faire de concurrence avec les autres lieux culturels, dans le choix des dates, des artistes, des compagnies. Le Quai des Rêves accueille par ailleurs un public de18 mois à... plus de 100 ans !

En plus de présenter des artistes, le Quai des Rêves peut les recevoir en résidence, de façon à qu'ils créent entièrement leur spectacle. Et comme nous avons pu le constater en visitant les loges, l'équipe se met en quatre pour assurer les meilleures conditions aux artistes, en leur aménageant des espaces de repos, de détente.

Nous commençons ainsi par les loges, lieu de concentration, de mise au point entre artistes, de stress et de pression, lieu de préparation (costumes, maquillage...). Quand on emprunte le long couloir au bout du bâtiment, ce sont les premières pièces qui nous apparaissent. Elles permettent aux artistes de se mettre en condition pour jouer devant de nombreux spectateurs qui s'attendent à voir quelque chose de merveilleux. Alors autant ne pas les décevoir... C'est aussi le lieu où tous les artistes se croisent, se parlent, se détendent.. Une autre salle avoisinant la loge est spécialement aménagée pour permettre aux comédiens de se reposer avant ou après être passés sur scène, avec un canapé que certains d'entre nous se sont empressées de tester ! Parfois l'équipe est obligée d'y rajouter des éléments, pour répondre aux demandes des artistes. Mais étant donné tout le travail que représente un spectacle, le personnel du Quai des Rêves fait au mieux pour respecter les exigences des artistes, dans la mesure du possible.

 

Juste en face des loges, se trouve l'accès à la scène « côté jardin ». Dominique nous explique ce terme employé couramment dans l'univers du théâtre. Cela signifie tout simplement la droite de la scène, quand on est face au public. Pour que les metteurs en scène et les acteurs ne se mélangent pas les pinceaux entre la droite et la gauche, on dit « côté jardin » pour la gauche, et pour la droite, c'est «côté cour ». Ce procédé permet à tout le monde de mieux s'organiser et de travailler plus rapidement et efficacement.

 

Après les salles cachées du Quai des Rêves, on arrive sans surprise, sur le plateau, endroit le plus important, là où tout se joue, en direct ! Quand on est sur scène, on se trouve à proximité du public, ça peut être un avantage, tout le monde peut suivre attentivement ce qui se passe, comme ça peut être un inconvénient, car si on parle, tout le public nous entend, mais à l'inverse, tout ce qui se dit chez les spectateurs peut parvenir aux oreilles des acteurs. Ce qui peut être troublant. Nous avons d'ailleurs fait quelques essais pour tester l'acoustique.

Lors de cette visite, nous avons eu la chance d'avoir deux régisseurs pour nous expliquer le fonctionnement des jeux de lumières et de la sonorisation. Celui chargé de la lumière nous a montré comment il procédait pour changer les couleurs à l'aide de gélatine, avec des références très précises. Il nous a exposés différents appareils qui permettent de faire des « jeux de lumières » comme la « découpe ».

Avant un spectacle,les artistes envoient un plan aux régisseurs pour qu'ils fassent tous les changements nécessaires en ce qui concerne la lumière et le son. C'est ainsi que nous avons pu découvrir le plan pour le spectacle de Cali. Concernant le son, la classe a eu la chance de voir un deuxième régisseur qui a pu nous montrer en quoi consistait son travail. Il utilise une table de mixage et il y a des colonnes de chaque côté de la scène réglées sur différents modes pour diffuser au mieux le son dans la salle. Une chose utile pour les techniciens : l'interphone, qui permet de communiquer discrètement.

Au fond de la scène, une porte s'ouvre sur une grande salle qui communique directement avec le parking. Cela permet aux troupes d'avancer leurs véhicules pour décharger directement leur matériel, décors...

 

La salle attenante au plateau, du nom d' « Isadora Duncan » une autre salle de répétition, à peu près de la même taille que l'espace utilisé pour le plateau. Elle sert de salle de danse, de chant, de musique, on peut tout faire dans cette salle. On pourrait dire que c'est une loge secondaire. Mais très importante pour la création de pièces de théâtre ou autres, les répétitions. C'est là que certains élèves répéteront quand les autres seront sur scène.

 

On aurait pu parler pendant un bon moment des autres salles secrètes du Quai des rêves, mais malheureusement, par manque de temps, nous avons dû retourner au lycée. Certains auraient bien voulu grimper sur les passerelles grillagées au-dessus de la scène, d'autres ont déjà eu suffisamment d'émotions rien qu'en voyant les rampes de projecteurs monter et descendre au-dessus de leurs têtes. Cependant, nous y retournerons très bientôt, et pas pour regarder des comédiens, non, pour jouer ! Toutes les espaces décrits lors de cette visite, nous les utiliserons très prochainement ! Ce sera un grand moment de joie et de stress, mais heureusement la salle de repos sera mise à notre disposition, durant le temps de notre « résidence ». Et nous aurons la chance de passer des journées entières au Quai des Rêves, ce qui n'est pas donné à tout le monde !