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02/10/2014

Visite du quai des rêves, par Nasstasia

 

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Il est 14 heures et nous pénétrons dans le hall d’accueil du quai des rêves. La visite commence, guidée par Dominique. Le quai des rêves a été construit il y a 11 ans et appartient à la ville de Lamballe. Le quai des rêves fonctionne par saisons et propose des spectacles diversifiés tels que du théâtre, danse, musique. Les spectacles proposés sont pour tout public à partir de 18 mois.  Le quai des rêves propose notamment des semaines de résidence permettant à l'équipe complète d'une compagnie (comédiens, metteurs en scène, chorégraphes,  ingénieurs du son et de la lumière) de vivre au sein du quai des rêves une semaine entière. Il encourage également la production de petites troupes ainsi que des compositions de spectacle, et propose même des spectacles en gallo. 

 

Nous passons à la visite des loges. Il y en a 2 qui se composent de miroirs, sanitaires (douches et toilettes) mais aussi de vestiaires et canapé dans l'espace détente. Le temps de notre semaine de résidence, toute la classe de 1ère L sera au quotidien dans ces endroits très accueillants et cosy ! Il faut en effet pouvoir s'y reposer, s'y préparer et s'y concentrer, le principal étant de concilier ordre et méthode car cela reste un espace assez étroit.  Dominique évoque la qualité du service car il est nécessaire de savoir répondre aux attentes besoins et contraintes des artistes. 
Nous passons ensuite à l'arrière scène où deux grandes portes trônent : une donnant sur la scène et l'autre donnant sur le parking privé du quai des rêves afin de faciliter la livraison du matériel et des décors.  Nous avons également eu la chance de visiter l'entrepôt où un très grand nombre et une grande variété de projecteurs  sont stockés. Dominique nous explique que l'équipe du quai des rêves se compose de 6 membres : 3 en administration et 3 en technique. 
Nous pénétrons sur le plateau par les coulisses, séparées par  des rideaux appelés pendrillons et procédons ensuite à quelques tests acoustiques en nous déplaçant dans la salle.

Durant cette visite, nous avons donc pu voir l'envers du décor et constater à quel point il fallait une organisation stricte pour mettre en place tout un spectacle. La visite fut très intéressante, courte mais pas surchargée.  Rendez-vous bientôt pour les répétitions et la semaine de résidence! 

A la découverte du Quai des Rêves, par Adina

 

quai des rêves, théâtre en résidence; lycée henri avril; première LMardi 23 septembre, les élèves de la classe de 1ère L du lycée Henri Avril ont fait leur première visite du Quai des Rêves, à Lamballe, la scène sur laquelle ils auront la chance de se produire pour une création théâtrale en avril prochain.

14h10 : Nous sommes accueillis par Dominique, qui sera notre guide tout au long de notre visite. Le Quai des Rêves est la salle de spectacle de Lamballe depuis un peu plus de 11 ans. Le lieu regroupe une salle de spectacle (jusqu’à 450 sièges en gradins ou 1000 spectateurs debout), 2 salles de répétition et les locaux spécifiques de l’Ecole deMusique et de Danse du Penthièvre.  L'équipe est composée de six personnes : trois pour la partie administrative, Maryline s'occupe de la billetterie, Dominique qui organise principalement les visites des artistes et enfin, le directeur de la salle, Pierre Yves Henri. Quant à l'équipe technique, elle est composée de Jean, le régisseur général, Nicolas, pour le son, et  Jean-Yves, pour l'éclairage.

14 h15 : Début de la visite. Les premiers lieux que nous visitons sont les loges réservées aux artistes. Il y en a deux, une grande et une plus petite, on y trouve miroirs, vestiaires, douches, canapés, tout ce qu'il faut pour se préparer, se détendre avant ou après un spectacle. Dominique nous renseigne sur les attentes et les demandes des artistes, entre spectacles et répétitions.  Puis nous nous rendons dans les coulisses, à l’arrière du plateau où deuxgigantesques portes servent à faire rentrer les camions, pour faciliter le transport du matériel utilisé pour les spectacles. On y trouve aussi la pièce de stockage, remplie de câbles et d'éclairages. 

14 h 35 : Nous montons enfin sur scène de la salle de spectacle de 9,5 mètres de profondeur. Dominique nous apprend certains repères du théâtre : le côté droit de la scène est appelé jardin, le côté gauche est nommé cour. Pour certains, une fois sur le plateau, l’espace scénique parait plus petit, pour d'autres, plus grand.

14 h 45 : Dominique nous propose un test qui consiste à tester la résonance et l'acoustique de la salle, en divisant la classe en deux parties. L'une reste sur scène, l'autre monte dans les gradins. Et c'est à ce moment qu'on se rend compte qu'effectivement, les artistes peuvent  entendre le public du haut des gradins ...

 

14 h 58 : Fin de la visite. Nous avons enfin eu aperçu de ce qui nous attend pour les prochains mois, et pour la plupart, l'envie de commencer la mise en scène de la pièce est de plus en plus forte. Beaucoup attendent impatiemment le prochain rendez-vous..

12/02/2014

Le joueur de Goldoni par le théâtre du Totem, compte-rendu de Manon

 

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C'est le 6 Février en cette journée de pluie torrentielle, que notre classe s'est rendue au Quai des Rêves pour assister à la représentation théâtrale du « Joueur », cette fameuse pièce de Goldoni, écrite au XVIII ème siècle, et reprise par le théâtre du Totem. Elle met en scène six personnages dans les années soixante (Florindo, Rose, Béatrice, Gandolfa, Fernando et le père de Rose), et l'action se déroule sur 24 heures. Nous avons suivi le personnage principal, Florindo tout au long de sa descente aux enfers. Au cours de cette histoire nous découvrons l'addiction d'un homme pour le poker qui va petit à petit, le conduire à sa ruine. Nous remarquons également que cet homme est un coureur qui a promis à deux femmes, Rose et Béatrice,de les épouser. Malheureusement pour lui, le père de Rose le découvre, en plus de son addiction, et interdit donc à sa fille d'épouser Florindo. Béatrice qui est présente au moment de leur discussion, décide de se venger d'avoir été trompée et veut ruiner Florindo en le faisant jouer. Bien évidemment plus il perd, plus il veut se refaire et au final il n'a plus rien. Il va donc voir la tante de Rose, Gandolfa, âgée de 73 ans, qui est légèrement sous son charme et il lui demande de l'argent pour pouvoir se refaire, elle le lui donne. Il repart donc pour jouer mais perd à nouveau, cette fois ci pour se refaire il va dire à Rose, qui lui rend visite, que son père a annoncé le mariage pour la semaine d'après et que comme cadeau de noce il veut lui offrir un collier. Il prétexte vouloir comparer celui qu'elle porte à celui qu'il à soi disant commandé pour le lui emprunter et part le jouer.. et le perdre ! Béatrice déguisée en joueuse pour que Florindo ne la reconnaisse pas, le gagne et croise le père de Rose. Tout de suite, celui-ci reconnaît le collier de sa fille et veut le récupérer. Béatrice le lui restitue, mais elle veut récupérer son argent et va menacer Florindo de le tuer s'il ne le lui rend pas. Plus tard on le retrouve la chemise déchirée et essoufflé, il croise la route de Fernando et sa bien aimée, Gandolfa. Elle lui propose de l'épouser, en échange de quoi elle lui donnera de l'argent. Florindo hésite mais acculé, il finit par accepter. Seulement Rose arrive et essaye de dissuader sa tante en lui expliquant que Florindo restera addict au jeu ; mais Gandolfa ne change pas d'avis. Finalement, c'est Florindo qui lui fera entendre raison, lui-même ayant renoncé à ce mariage d'intérêt. Gandolfa va donc retourner vers Fernando, son vieux prétendant. Quant à Florindo, bien qu'il soit ruiné et qu'il ait trahi la confiance de Rose et de son père, il va avoir une seconde chance : le père de Rose lui donne un an pour se racheter
et sortir de son addiction. Florindo accepte et promet d'y arriver. La pièce se termine sur l'image de Florindo qui trouve un jeton de poker dans sa poche. Alors, rompra-t-il sa promesse ou arrivera -t-il à s'en sortir ? Au spectateur de le deviner...                  

Tous les décors de cette pièce tournaient autour d'une table, de quelques petits sièges et de panneaux modulables. Une scénographie très astucieuse qui permettait de changer rapidement de lieu et d'ambiance. Les acteurs étaient pétillants et dynamiques et ils nous ont transmis leur envie de jouer, de faire du théâtre. Les chansons des années soixante rythmaient le spectacle et l'univers de la commedia dell' arte était présent grâce aux pantomimes. Cette pièce a ensoleillé notre journée de lycéens avec la folie des personnages, et surtout celle de Gandolfa !

 

 

09/02/2014

Le joueur, d’après Goldoni, par le théâtre du totem, compte-rendu d'Emmanuelle

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Ce jeudi 6 février 2014 nous avons eu le plaisir d’assister à la représentation d’une pièce de théâtre jouée par d’excellents acteurs dont Christophe et Zouliha avec qui nous allons travailler pour la mise en scène de notre spectacle. Nous avions eu la chance de les voir lors d’une répétition en décembre dernier, alors qu’ils étaient en résidence au quai des rêves. Il s’agit donc d’une adaptation du Joueur de Goldoni, pièce écrite en 1751. Un important travail de réécriture et de création a été fait pendant presque deux ans. La pièce a été modernisée (les décors et les costumes évoquent l’Italie des années soixante) et le nombre de personnages a été réduit car la troupe ne compte que cinq acteurs. Quatre d’entre eux ont dû jouer plusieurs rôles, très différents, et donc faire donc un travail de mémorisation colossal, non seulement du texte, mais aussi des chansons auxquelles s’ajoutent des passages de pantomime, chers aux deux metteurs en scène, qui ont été influencés dans leur parcours par la Commedia dell’arte.

La pièce raconte l’histoire d’un joueur invétéré de poker, qui est amoureux, mais dont l’addiction pour le jeu va ruiner la vie sociale, affective.. Il devra alors faire son choix entre l’amour ou les jeux. Il va bien sûr rencontrer beaucoup d’obstacles (une maitresse, la grand-tante), et l’histoire, malgré la tragédie du personnage, est mêlée de rires et de surprises. Les personnages sont très surprenants et très attachants ; c’est une belle histoire et surtout une belle leçon de vie car c’est tout aussi une façon de prévenir l’addiction. Nous avons eu la chance d’avoir la réaction de Zouliha après sa représentation, qui nous a expliqué, entre autres, les difficultés de la scène dont le « fameux trac » qui ne quitte aucun acteur même après des années de pratiques, et pour ce spectacle-là, la difficulté du changement de costumes qui doit se faire très vite puisque les comédiens jouent plusieurs personnages, très différents. Au final, un très beau travail auquel nous avons pris part.

 



16/01/2014

Entrons dans l'univers d'un artiste, par Enora

Le samedi trente novembre, mes compatriotes Bretonnes et moi sommes allées à Paris visiter l'appartement, le repaire que dis-je, la tanière d'un artiste polyvalent et renommé...Boris Vian ! Cet écrivain, parolier, poète, chanteur, critique et musicien de Jazz, a marqué le XX ème siècle par sa fantaisie.article Enora.jpg

 

La veille du départ j'étais surexcitée. J'avais invité un ami d'enfance de mon père à venir visiter l'appartement avec nous. Etant féru de littérature, celui-ci avait accepté, très heureux. La nuit avait été assez courte...Nous nous étions donné rendez-vous à six-heures devant la gare de Lamballe. Tous réunis, nous partions impatients vers la capitale. Paris reste aujourd'hui encore, le symbole d'une certaine forme d'eldorado, de tremplin artistique pour de jeunes adolescentes comme nous qui nous intéressons aux spectacles, à la littérature, et à l'art. L'ami de mon père y ayant habité quand il était jeune, connaissait donc bien Paris et pouvait ainsi nous guider. Après deux-heures de train, nous sommes arrivées Gare Montparnasse à neuf- heures. Notre rendez-vous était à onze-heure et demi, cité Véron devant l'appartement de Boris Vian. Nous sommes donc partis à pieds, prêts à découvrir la ville. L'appartement se situe derrière le Moulin Rouge. A onze heures, nous étions arrivés, après avoir fait deux fois le tour du quartier, nous nous sommes décidés à attendre l'heure devant l'appartement de Vian. Ainsi nous avons patienté trente minutes dans le froid. Nous échangions nos émotions, nos attentes, et nos appréhensions...Devant l'immeuble où habitait Vian une plaque venait d'être accrochée. Elle nous indiquait que lui et Prévert avaient vécu ici. Nous avons attendu notre troisième coéquipière, puis nous sommes entrés. Vian habitait au troisième étage. En montant les escaliers, je me demandais comment avec une maladie cardiaque et après une soirée au Tabou, il arrivait à rentrer chez lui en un morceau. Arrivés devant son appartement, on a pu admirer sa porte, d'un vert bouteille frappant et habillée d'une plaque sur laquelle était inscrit «  Ingénieur et Écrivain ». Au dessus, une citation avait été affichée. J'ai eu le grand honneur de sonner à la porte, comme si j'entrais chez une vieille connaissance... Aussitôt, une femme souriante nous ouvrit. Nous venions de faire la rencontre de Nicole Bertolt. Cette femme était la secrétaire de Ursula Kübler, la deuxième femme de Boris Vian. Elle nous invita à découvrir le toit de l'immeuble qui était un lieu de détente et de création pour les deux écrivains. Des arbustes plantés dans des baignoires, des armures dans des jardinières ornaient cette terrasse. Les deux artistes avaient dessiné des hommes en train de lire sur le toit de l'immeuble. Je ne vous mentirais pas, si je vous disais que je n'en attendais pas moins d'un artiste comme Boris Vian. Ensuite Nicole nous a rejoints, elle nous a expliqué qu'elle était arrivée après la mort de Boris. C'est pourquoi elle ne l'avait pas connu. Cependant, elle vivait dans son univers. Ainsi, c'était comme si elle le connaissait déjà. Elle nous a raconté le contexte dans lequel Boris était devenu locataire et sa situation. Puis, le moment tant attendu arriva. Nous entrions dans l'appartement de :.. Boris Vian. Tout d'abord, nous avons visité son bureau, bureau qu'il a construit lui même ainsi que la chaise qui l'accompagne. Des étagères remplies de livres et de trente-trois tours recouvraient les murs de l'appartement. Après avoir exploré la cuisine de Boris et l'ancienne chambre de son fils, Nicole Bertolt nous a gentiment proposés de nous asseoir autour d'elle pour nous conter son histoire et celle de ceux qui en ont fait partie..Ainsi, elle nous a raconté que c'est en parcourant à vélo le Périgord qu'elle a rencontré pour la première fois Ursula Kubler. Ursula s'était arrêtée en voiture, en lui proposant de la prendre en stop, Nicole avait refusé sans savoir que quelques années plus tard leurs destins allaient se lier.. En effet, un jour Nicole alla sonner à la porte d'Ursula. Elle n'avait pas de logis et peu d'argent. Sans lui poser une seule question, Ursula l'invita à entrer, ce qu'elle fit, pour finalement ne plus jamais partir. Nicole s'est occupée de classer, ranger, organiser tout ce que Boris Vian avait écrit.. Elle se chargeait aussi des enfants d'Ursula et de Boris, ainsi que ceux de la famille Prévert, qui habitait juste en face. Nous avons échangé pendant presque deux heures, et pourtant le temps est passé très vite ! Nicole parlait avec tellement d'émotions que chaque mot était chargé de sentiments sincères. Cette femme nous a fait vivre un moment incroyable ! Pour ma part, je ne sais pas si sortir de mon petit coin de campagne et monter à la ville est la cause de cette impression, mais...Ce moment de partage, de générosité et de confiance, dans le cadre intimiste de l'appartement d'un artiste, m'a fait un bien fou. L'instant d'après, nous avons descendu les escaliers, fermé la porte de l'immeuble et nous nous sommes retrouvés dans le bruit et l'agitation de la ville. Quel contraste avec ce que nous venions de vivre !

 

Enfin, pour cette escapade dans la vie d'un artiste, je dis un grand merci à cette bouffée d’oxygène qu'a été cette matinée en votre compagnie. Nicole Bertolt je vous remercie.