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04/04/2016

Dans dix ans je pourrai raconter ces moments, par Faustine

Merde. C'est le mot qui me restera de ces quatre jours. article mia.jpgDans dix ans je pourrai raconter ces moments, ces moments où main (moite) dans la main, on se souhaitait bonne chance. J'ai pas envie que ça se termine, que le fauteuil roulant reste dans un local en pharmacie où je ne sais où (Camille doit savoir mieux que moi), que plus personne ne danse le zouk dans les coulisses, que plus personne ne pleure quand Timtim déclare sa flamme à Alicia ou quand Bianca la pointeuse se fait frapper sur scène. Dans ma tête, le déni danse sur la musique des balais, et je pleure quand je pense à Pascal, durant son travail d'auxi. Ça fait mal au ventre de se dire qu'on ne verra plus jamais Anna déguisée en mère Noël, que Liza la détenue dans sa camisole, ne hurlera plus sa colère à la Maria la matonne, que Camille ne fera plus jamais le sapin, qu'elle ne perdra plus ses aiguilles en chantant. Je remercie Mathis B pour être monté sur nos miradors de fortune, et d'avoir eu le discours le plus approprié pour notre secte de littéraires hyperactifs. Je remercie Christophe et Zouliha, pour leur talent fou, talent qu'ils ont su nous transmettre pour ce magnifique projet. Je vous remercie tous, ma classe, mes amis, pour votre bonne humeur, pour avoir supporté mon stress, pour vos câlins. En fait, je vous aime, vraiment très fort, et je me rends compte que vous êtes de ces "familles" qui peuplent notre quotidien, et qui meublent nos souvenirs.
Et enfin, merci à vous, Madame Guilloteau, car vous êtes la personne la plus humaine que j'ai jamais rencontrée, vous avez tellement fait pour nous, vous nous avez donné tellement d'amour, que je ne suis même pas sûre que nous puissions vous en redonner autant.
Merci. En espérant que nous refoulerons les planches un jour.

1 AVRIL 2016 20H38 COULISSES DE LA SALLE DU QUAI DES REVES, par Mia


théâtre en résidence; lycée henri avril; première l; quai des rê,enfermement,théâtre du totem1 AVRIL 2016
20H38
COULISSES DE LA SALLE DU QUAI DES REVES

La salle commence à se remplir, on entend les gens parler, ça fait un bruit énorme. Nous, dans les coulisses, on se regarde, on se sourit, on se dit « merde ». Mais surtout on n'arrive pas à croire que c'est la dernière fois qu'on monte sur scène, la dernière fois qu'on dit nos répliques, la dernière fois qu'on incarne Nadine, Dan, Sam, Joe ou une gardienne. Toutes les scènes s’enchaînent sans problèmes, parfois il y a quelques oublis mais ça ne se remarque pas et on continue, "Annihilation" avec Madame Guilloteau, la scène du fourgon cellulaire, Noël en prison, le film « 9 mm² »...
Quand je dois enfin monter sur scène, je me rends compte que c'est déjà la fin, que le temps est passé tellement vite. J'ai juste le temps de traverser le quai des rêves pour dire ma réplique de la scène finale. Et c'est parti, Zucco apparaît sur scène, il fait son monologue, il se donne à fond, et là c'est le dernier texte :« L'Evadé » de Boris Vian, on donne tout ce qu'il nous reste d'énergie et on profite un maximum car c'est la dernière.

J'ai pas les mots pour décrire dans quel état je suis ce soir, j'ai l'impression que demain, on sera sur scène alors que tout est déjà terminé. Plus jamais nous n'allons crier : « Pourvu qu'ils me laissent le temps » et ça me brise le cœur. Jamais j'aurais pensé que ce projet allait autant nous souder, et lier autant d'amitié. C'était une expérience tellement magique et inoubliable. Aujourd'hui on n'a pas arrêté de se dire qu'on voulait y retourner, qu'on voulait retourner sur scène encore et encore. Malheureusement tout ça s'est terminé hier soir. Je voudrais juste remercier Christophe, Zouliha, Madame Guilloteau et Madame Dabchy pour tout ce que vous avez fait pour nous. Grâce à vous, on est devenu une classe soudée comme jamais, on est des rhinocéros maintenant !

ps: Je voulais juste vous dire quelque chose, mes petits littéraires, je vous aime et sachez que vous allez à jamais rester dans mes souvenirs.

31/03/2016

Enfermés, par Stéphanie Dabchy

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Enfermés.

Troisième jour enfermés au Quai des rêves. De la fatigue, quelques trous de mémoire et l'énergie qu'il faut aller chercher pour se surpasser. Les élèves de première L se dépensent pour que leur pièce soit à la hauteur de ce qu'ils attendent. Le matin, Christophe et Zouliha reprennent chacun leur groupe pour retravailler les scènes. Il faut encore sortir la voix, faire que les corps entrent davantage dans le jeu. Vincent doit jouer la force tranquille mais terrifiante du mafieux corse, Alicia la douleur de la femme blessée, Clémence, la mère aimante et en colère, Morgane, l'ado révoltée, Mathis un Zucco épuisé mais libre…

L'après-midi, c'est le filage. Il faut soigner les transitions, déplacer les grilles au bon moment et surtout les placer au bon endroit ! Les vidéos et les musiques doivent s'enchaîner au plus juste. Zouliha, Christophe, Yohann et Jean-Yves font les derniers ajustements. Stéphanie clique sur la souris si possible au bon moment et Isabelle est sur scène ! Eh oui, pour interpréter « Annihilation » d'Hubert Félix Thiéfaine. Puis, c'est le temps des derniers conseils : «les filles, attachez-vous les cheveux ! », « arrêtez de vous tripotez l'oreille » ou encore « entrez à cour et pas à jardin! »

Les élèves terminent la journée fatigués mais impatients d'être à demain pour enfin jouer devant le public.

30/03/2016

Bout à bout, par Isabelle Guilloteau

 

théâtre en résidence; lycée henri avril; première l, quai des rêves; théâtre du totem, enfermementPour cette deuxième journée de résidence, la classe a rendez-vous à 9 heures au quai des rêves. Mais dès huit heures 30, la plupart des élèves s’affairent déjà en coulisses, de façon à être prêts pour le plateau à 9 heures. Motivés ! La journée commence donc par le traditionnel échauffement et se poursuit par une reprise des textes de groupe qui n’avaient pas été revus la veille. Une belle surprise se prépare aussi, pendant que leur professeur est en cours au lycée. Un magnifique cadeau qui me va droit au cœur, quand j’arrive au quai des rêves et vois la classe se réunir sur le plateau pour me chanter Annihilation d’Hubert-Félix Thiéfaine ! L’occasion aussi pour les élèves de comprendre que lorsqu’on offre un texte à quelqu’un, il prend vie… Après ce moment fort en émotion, les répétitions reprennent, on vérifie les accessoires et les costumes, on fait des italiennes, on revoit les placements, les changements de décor, les entrées et sorties. Parce que cet après-midi, on met tout bout à bout, avec les éclairages, les enchaînements musicaux, les vidéos ! Les élèves découvrent avec émerveillement les prouesses de la technique. Guidés par leurs metteurs en scène, ils se placent dans la lumière pour créer de très beaux tableaux. A eux maintenant de sortir les voix, d’incarner leurs personnages, de faire vivre les mots pour que la magie du spectacle opère. Et finalement, ce que l’on pensait être un assemblage encore un peu brouillon se transforme sous nos yeux en un véritable filage, avec des acteurs déjà bien en place, déployant une belle énergie au service des textes et pour le plus grand plaisir de leurs professeurs et metteurs en scène !

29/03/2016

Début de la semaine en résidence, par Lucy

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Après ce long et agréable week-end de Pâques, nous étions cependant très contents ce matin de quitter nos lits douillets pour reprendre le bus de sept heures, retrouver nos metteurs en scène et entamer cette semaine en résidence. Nous sommes donc arrivés sautillant de joie devant le Quai des rêves, et je peux même ajouter que certains, habituellement de mauvaise humeur, étaient portés par je ne sais quelle gaité surnaturelle, presque imbibés jusqu'aux os de bonheur. Pendant cette troisième journée au Quai des rêves, nous avons continué la mise en place de notre pièce de théâtre sur l'enfermement. Un thème qui a priori porte peu à rire.  Certes, de nombreuses scènes dégagent de la gravité, mais nous préparons aussi une joyeuse chorégraphie avec notre « ballet des balais ». Durant la matinée, après quelques échauffements, la classe a été séparée en deux groupes (un avec Zouliha et l'autre avec Christophe) afin de jouer, améliorer les scènes individuelles, installer le jeu d'acteur, régler les placements et vérifier la connaissance des textes. Nous nous sommes rendus compte que le travail n'était pas terminé mais en bonne voie. Jusqu’à présent, le spectacle restait un peu flou dans nos esprits, mais aujourd'hui il a vraiment pris forme humaine et plus l'échéance de la représentation avance, plus tout ceci devient concret, excitant et effrayant à la fois.  Après le repas, nous avons poursuivi le même travail, mais en échangeant les salles jusqu'à environ 15h30, afin que les deux groupes puissent avoir le plateau dans la journée. Puis pour finir, nous nous sommes tous réunis sur scène pour revoir les textes de groupe avec des enchaînements différents par rapport à notre prestation lors du festival « Pas sages », et commencer à préparer le final. Même si fatigue nous envahissait en cette fin de journée, nous sommes tous prêts à remettre ça demain, et globalement confiants pour la suite des événements malgré le trac qui augmente de jour en jour.