Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/12/2015

Une soirée des fondus déchaînés autour de la prison, par Anna

Le jeudi 26 novembre 2015, dans le cadre de la journée nationale des prisons, l’association des Fondus déchaînés (association de cinéphiles à Saint-césar doit mourir.jpgBrieuc), a proposé deux films. Tout d’abord un court-métrage réalisé dans le cadre d’un atelier proposé à la maison d’arrêt de Saint Brieuc. C’est ainsi que quatre détenus ont tourné dans ce court-métrage de cinq minutes, intitulé « 9 mm2 ». Un des détenus jouait le rôle d’un surveillant et les trois autres jouaient des prisonniers qui élaboraient un plan pour aller voler de la nourriture dans la réserve. Le film s’est achevé par un rap sur la prison, écrit par un des détenus. On pouvait donc s’imaginer leurs conditions de vie au sein de la maison d’arrêt. Après la projection du film, un débat a eu lieu, avec l’intervention de la personne qui s’est occupée de cet atelier et d’un des détenus qui avait été libéré. Ainsi il a pu nous expliquer comment ce projet avait pris forme et quels avaient été les différents problèmes rencontrés au court de son élaboration.

Ensuite le film « Cesare deve morire » (César doit mourir) a été projeté. Ce film de Vittorio et Paolo Taviani a obtenu l’Ours d’Or au festival de Berlin en 2011. L’histoire se déroule dans un quartier de haute sécurité de la prison de Rebibbia, située dans la banlieue de Rome en Italie. Contrairement aux détenus de la maison d’arrêt de Saint Brieuc, ces prisonniers sont là pour de très longues peines pour des crimes tels que des trafics de drogue ou des implications dans la mafia. Tout comme à Saint Brieuc, des projets culturels sont mis en place. Ici c’est un projet de grande envergure qui est présenté aux prisonniers. En effet, il leur est proposé de jouer dans une pièce de théâtre qui n’est autre que « Jules César », pièce de William Shakespeare. C’est ainsi que les prisonniers sont invités à passer une audition pour obtenir un rôle. Une fois la distribution des rôles effectuée, les prisonniers choisis vont passer la majeure partie de leur temps à apprendre leurs rôles et les jouer au sein même de la prison. Ils sont bien sur aidés par un metteur en scène (Fabio Cavalli) qui va les accompagner dans l’interprétation de leurs rôles. Six mois après le début du projet, c’est le moment de la représentation et malheureusement du retour à la « vie normale ». Le film se finit sur cette très belle phrase d’un des prisonniers qui avait un des rôles principaux : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison. ». Après cette nouvelle projection, un autre débat a eu lieu. Plusieurs personnes étaient présentes pour parler de leurs interventions à la maison d'arrêt de St Brieuc tels le directeur de la maison d'arrêt, des représentants de l'association des visiteurs de prisons, Alain Le Flohic qui est l'ancien documentaliste de notre lycée et qui fait depuis plusieurs années maintenant, des lectures en prison. Il y avait également un représentant des différents cultes en prison et des intervenants qui proposent des activités au sein de la maison d'arrêt, comme par exemple Christophe et Zouliha, nos deux metteurs en scènes qui ont parlé de leur activité théâtre.

15/12/2015

Quand le théâtre s'invite en prison...

Tandis que la classe de 1 ère L finalise l'écriture du spectacle sur le thème de l'enfermement, nos metteurs en scène, Christophe Duffay et Zouliha Magri, du Théâtre du Totem, interviennent à la maison d'arrêt pour des ateliers d'écriture et de théâtre avec les détenus...

01/12/2015

Une expérience qui va nous rapprocher, Faustine pour le groupe de Zouliha

lycée  henri avril; théâtre du totem; lamballe

Ce 23 novembre, il s'est passé quelque chose d'à peine croyable, d'inimaginable : on était heureux d'être Lundi! En effet, entre neuf heures et midi, nous avons fait "du training-théâtre" avec nos metteurs en scène, Christophe et Zouliha. Tenue confortable et bonne humeur au programme pour des exercices faisant autant travailler le corps que l’esprit.  La classe a été divisée en deux groupes. Personnellement j'étais dans le groupe de  Zouliha où nous avons travaillé avec énergie et concentration, tout en riant de bon cœur lors de certains jeux d’interprétation. Au départ, nous avons échangé nos groupes pendant quelques minutes, afin que nos metteurs en scène nous connaissent tous. Nous nous sommes donc retrouvés avec Christophe pour nous présenter, grâce à notre nom, mais également grâce à notre "totem", un signe qui nous représente, et il faut dire qu'on a été surpris par quelques choix! Après avoir fait connaissance avec Christophe, les plus timides étaient bien détendus et nous étions tous prêts à rejoindre nos groupes respectifs.Avec Zouliha, on a fait plusieurs exercices qui nous ont permis de nous désinhiber et d’affronter le regard de l’autre. Par exemple, nous devions articuler et jouer les phrases suivantes : "Si cela se sait, ces soirs seront sans succès/ Trois petites truites cuites, trois petites truites crues" selon diverses tonalités : à la manière d’une aristocrate, d’une vieille femme rustique etc... Des exercices sollicitant davantage le corps nous ont été proposés,  comme celui consistant à faire semblant de peindre au rythme d'une musique qui en changeait souvent. Nous avons aussi travaillé sur l’occupation de l’espace, devant tour à tour chef de chœur d’un groupe mobile.De l’extérieur, un observateur non averti aurait pu nous trouver ridicules, mais loin de là, réellement. En effet, les élèves les plus réservés se sont totalement lâchés, découvrant des facettes de leur personnalité que l'on ne connaissait pas forcément. A un moment, il fallait, par binôme, se fixer droit dans les yeux à une distance très proche, et ceci tout en marchant, guider l’autre par le regard puis se laisser guider. Au départ c'était vraiment très gênant, mais au fur et à mesure, on a senti que la confiance s'établissait ; on était de plus en plus à l'aise, connectés à l’autre, en cohésion avec le groupe. J'ai vraiment hâte de repasser un moment comme celui-là, à exécuter des exercices étonnants qui nous permettent de travailler notre voix, notre respiration, notre articulation et de nous affirmer face à toute la classe. C'est à la fin de cette matinée de training théâtral que j'ai enfin compris que ce Madame Guilloteau et les Terminales L nous ont tant expliqué : cette expérience va rapprocher les élèves, créer des liens entre des personnes qui se parlaient peu. Déjà notre classe est très soudée, alors j'ai hâte de voir à quel point notre expérience d’apprenti-comédiens va nous faire évoluer, personnellement et collectivement...........................................................

30/11/2015

Un premier training avec les comédiens du Totem, Morgane pour le groupe de Christophe

christophe 1.jpgCe Lundi 23 Novembre 2015, la classe de 1ère L a participé à son premier entraînement théâtral. Trois heures intensives avec nos metteurs en scène du théâtre du Totem, Christophe et Zouliha. La classe était divisée en deux groupes et, pour commencer, ils ont été inversés durant une quinzaine de minutes : le groupe de Zouliha avec Christophe et inversement pour un premier exercice de mise en  voix. Cela a permis de connaître tous les élèves et de mémoriser nos prénoms. Ensuite chaque groupe est retourné avec son metteur en scène respectif. Les élèves qui étaient très enthousiastes se sont très vite pris aux jeux d'interprétation, aux rôles et situation qui leur étaient proposés : de la grand-mère à la jeune femme aguicheuse il n'y a qu'un pas ! Avec Christophe nous nous sommes beaucoup entrainés sur la prononciation avec des phrases telles que « La mouche rousse touche la mousse et la mouche tous! ». Il a aussi laissé libre cours à notre imagination en nous laissant interpréter chacun  à notre manière  deux vers extraits d'un poème de Victor Hugo : « La mer! partout la mer! des flots, des flots encor. L'oiseau fatigue en vain son inégal essor. » Nous avons aussi  travaillé notre diaphragme avec des exercices de respiration et appris à nous écouter, les yeux fermés, en disant aléatoirement un chiffre sans couper la parole d'un camarade. Puis nous nous sommes placés telles deux bandes adverses qui se rapprochent en se menaçant et faisant monter la voix  pour des insultes assez particulières : ''Espèce d'anchois séché ''/ ''Gros crapaud crapotant''. Les deux bandes se sont ensuite réconciliées en s’exclamant  en crescendo : '' Oh, ma biche songeuse'' / '' Oh, Mon cher choux sucré''. Nous avons vraiment apprécié ces trois heures qui étaient ludiques, drôles et remplies de respect.  Chacun de nos deux metteurs en scène a sa façon de travailler donc les activités étaient différentes d’un groupe à l’autre, néanmoins l'intérêt porté par les élèves pour le théâtre était le même. Pour finir, les deux groupes n'ont fait qu'un pour une lecture appliquée et partagée du poème de Boris Vian : « L'Evadé ». Ce sera notre premier texte collectif, à apprendre pour la prochaine fois. Ces différents exercices ont permis à Christophe et Zouliha de mieux connaître les personnalités de chaque élève, et ils ont un aperçu des gens qui sont plus ou moins à l'aise à l'oral. Ainsi, ils vont mieux pouvoir gérer la distribution de rôles lorsque nous aurons achevé l’écriture du spectacle.

22/11/2015

La face cachée du quai des rêves, par Marion

Mercredi 4 Novembre, nous avons visité la face cachée du Quai des Rêves : les coulisses et la scène, là où notre spectacle pourra enfin prendre vie.

Nous avons tout d'abord reçu un accueil très chaleureux de la part de Dominique MORICE, qui fait partie de l'équipe administrative du centre culturel et nous a présenté le Quai des rêves.  Celui-ci propose des spectacles très variés, de tous les genres (danse, théâtre, concerts) et pour tous les âges. Concernant le personnel, il y a d'une part, une équipe administrative qui s'occupe des programmations, de la billetterie, de l’accueil des spectateurs et artistes … mais également une équipe technique dont le rôle est d'assurer l'installation de la scène, des décors, des projecteurs, du son …théâtre en résidence; lycée henri avril; première l, quai des rêves

Nous avons ensuite débuté la visite des coulisses par les loges : deux pièces très ordonnées dans lesquelles nous devrons nous préparer et nous changer le jour des répétitions et de la représentation. Le centre culturel possède également une troisième petite loge que nous réservons aux garçons. Pour une fois la majorité féminine l'emporte dans la classe !

Nous avons poursuivi la visite par l'arrière scène, là où tous les éléments techniques sont stockés. Deux portes gigantesques permettent de faire entrer des camions jusqu’à la scène afin de mettre en place des décors plus ou moins importants. Un atelier de stockage permet également de ranger le matériel, notamment les projecteurs. (S'ensuit une longue liste de termes techniques bien propres au monde du spectacle que nous allons devoir apprendre à maîtriser !) Les « projos », comme ils sont généralement appelés, sont très importants durant le spectacle. Ils permettent de créer toutes sortes d'atmosphères. Ils ont des halos plus ou moins grands et peuvent diffuser des lumières de couleurs différentes grâce aux « gélatines » mais aussi des formes particulières grâce aux « couteaux ».

Entrons maintenant dans la salle. Celle-ci peut avoir de multiples configurations. Les techniciens l'adaptent selon le spectacle. La scène peut être surélevée grâce à des « praticables » ou au niveau des spectateurs. Ces derniers peuvent être assis dans les gradins ou debout. Et une fosse peut être installée ou fermée. Puis nous terminons par la scène, surplombée par le « grill » où sont accrochés tous les projecteurs. Elle peut être très impressionnante. Cette fois encore, un peu de vocabulaire technique : pour nous repérer nous ne parlons plus de « droite » ou de « gauche » mais de « cour » et « jardin ». Ce sont des repères très importants pour la mise en scène. Au niveau de ces extrémités se trouvent des « pendrions », de très longs rideaux alignés permettant d'éviter des « découvertes » du public. Autrement dit, ils empêchent les spectateurs de voir ce qui se prépare en coulisses. Une fois que nous avons découvert les lieux, nous avons pris quelques minutes afin de tester nos voix sur scène. Nous devions parler tandis qu'un autre groupe était assis dans les gradins. Nous avons dès lors très vite compris l’importance de notre voix. Plus elle porte, plus il est facile de captiver le spectateur. Cependant, parler trop fort peut également le déranger ou le lasser, il faut donc trouver un juste milieu. Nous avons ainsi achevé cette visite très intéressante et dans l'impatience de revenir en ce lieu pour notre semaine de résidence !