Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/03/2013

Coeurs d'héroïnes, l'affiche réalisée par Maëlle André !

Affiche-théatre-Maëlle-4.jpg

21:42 Publié dans Le projet | Lien permanent | Commentaires (2)

12/03/2013

Premiers battements pour les coeurs d'héroïnes...

 

C’est par une journée de répétition au quai des rêves, avec Christophe et Zouliha du théâtre du Totem, que les premières L ont repris les cours ce lundi 11 mars. Une journée de travail intense qui en a surpris plus d’un, tant la concentration devait être optimale.

Pour les apprentis-comédiens, c’était enfin la découverte du jeu sur  la scène du quai des rêves, avec  tout ce que cela implique au niveau de l’acoustique, de l’espace… et du trac !

La matinée a débuté par un training collectif avec des exercices basés sur la portée de la voix, l’énergie, les déplacements, l’occupation de l’espace scénique.

La fin de la matinée et tout l’après-midi ont été consacrés à la mise en scène des quatre grandes scènes de groupe, où toute la classe sera présente sur le plateau : l’entrée de la Masterclass, Les femmes en révolte, la pantomime et le final. Guidés par Christophe et Zouliha, les élèves ont investi l’espace, joué, dansé, chanté, proposé des idées de jeu, de déplacements, d’accessoires. La recherche gestuelle sur la scène des femmes en révolte et de la pantomime a été l’occasion d’échanges très riches entre les garçons et les filles, de nombreux éclats de rire venant ponctuer la répétition ! Enfin,  c’est avec beaucoup d’émotion que nous avons vu le final se mettre en place et entendu, de manière déjà très perceptible, les battements de cœur des héroïnes…

Une belle journée de travail, avec des acteurs enthousiastes et motivés, qui s’est achevée par une tempête de neige !

article blog.JPGProchaine répétition mardi 19 mars au lycée. L’occasion cette fois de revenir en petits groupes, sur les scènes individuelles. D’ici là, on continue et on peaufine l’apprentissage. Plus de textes en mains la semaine prochaine !

 

07/02/2013

Coeurs d'héroïnes, répétition du 31 janvier, par Pauline Rivière

Jeudi 31 janvier, cela fait un mois que nous apprenons nos textes et c'est maintenant le moment de les présenter aux metteurs en scène, Christophe et Zouliha, venus travailler avec nous ce matin.

La séance débute à 9 heures et doit durer jusqu'à midi. Nous nous changeons rapidement, avant de nous répartir dans deux salles pendant trente minutes. Dans le groupe de Christophe, nous procédons à quelques modifications liées à la distribution, ainsi qu'à la répartition du choeur des esprits de Macbeth, tandis que le groupe de Zouliha fait un training.

Une fois les derniers détails techniques réglés, les deux groupes se réunissent pour une lecture dynamique du texte intégral. Trois absents ce jour-là, cloués au lit. Il va nous falloir les remplacer et nous répartir leurs rôles au pied levé pour éviter de casser le rythme.

Rapidement, nous simples élèves, devenons tour à tour, héros antiques, héroïnes shakespeariennes, mais aussi héros historiques ou activistes féministes. Et c'est là qu'on mesure à quel point le texte doit être maîtrisé pour que nous puissions véritablement incarner nos personnages. Au bout de deux heures, surprise : une des absentes est de retour et la classe retrouve en la même personne Lady Macbeth et Antigone ! Il est plus de midi, toutes les filles se rejoignent pour dire le texte d'Eve Ensler, « Opposantes », et un constat s'impose : on est à plus de deux heures trente de représentation, il va falloir couper !

Quoi qu'il en soit, la tonalité de notre spectacle est perceptible. Qu'il s'agisse des transitions ou des scènes que nous avons écrites, ou bien encore des extraits d'oeuvres littéraires, nous donnons largement la parole aux femmes, à ce qui les anime, à ce qui les nourrit, à ce qui les révolte. Aussi, à l'unanimité, nous choisissons d'intituler notre pièce « Coeurs d'héroïnes ».

Après un échange sur les morceaux de musique, de danse et la conception de l'affiche, nous nous donnons rendez-vous pour la prochaine répétition, le lundi 11 mars, au quai des rêves, pour toute la journée.

 

IMG01613-20130131-1153.jpgrepet 31 janvier 3.jpgrepet 31 janvier 4.jpgrepet 31 janvier.jpg

20/12/2012

Nous voici enfin lancés sur la piste des héroïnes !

répétition.jpgAprès un trimestre de lectures, de recherches, d'études de textes sur les héroïnes, après trois semaines d'écriture intensive des scènes de transition, nos comédiens en herbe ont passé une matinée avec Christophe et Zouliha du théâtre du totem. Au programme, des exercices de pratique théâtrale, une lecture du texte intégral de la pièce, qui mêle leur écriture à celle des auteurs étudiés, et une répartition des rôles. Pour les répétitions, la classe a été divisée en deux groupes. Aussi le compte-rendu qui suit est-il écrit à deux voix, Marie pour le groupe de Zouliha, Yuna pour celui de Christophe.



 

 

Marie :

 

D'abord, Zouliha nous a fait mettre en cercle pour échauffer les muscles. Il s'agissait de mimer l'action de soulever des briques et puis de faire des étirements. Ensuite, nous avons travaillé la respiration par le ventre.

Nous avons enchaîné avec des exercices mêlant la voix et le geste. Pour cela, nous avons étudié les consonnes selon une technique permettant de communiquer avec les autistes par le mouvement, technique inventée par un psychologue. Par exemple pour le M, on se caresse le ventre comme si on se régalait. Pour le Z on fait le Z de Zorro, pour le S on imite le serpent avec le bras en disant « SSSSS ». Nous avons ainsi mimé nos noms pour nous présenter en n'utilisant que les consonnes. Ensuite nous devions nous appeler: pour dire « Leslie appelle Océane » on disait « LSL CN » , tout en effectuant les gestes correspondants, ce qui demande de la concentration et de la mémorisation !

Suite à cela, nous avons marché dans l'espace sur un rythme que Zouliha donnait en tapant avec des bâtons en bois. Quant elle s'arrêtait, nous devions nous arrêter aussi et redémarrer avec elle. En tapant dans les mains, l'un d'entre nous pouvait proposer un mouvement que tous les autres devaient répéter. On pouvait également dire "statue", "granit" ou "argile". Pour « statue », la personne s'immobilisait dans la position de son choix et les autres l'imitaient. Même principe pour « argile » qui consistait à faire un geste accompagné d'un bruit. Quant à « granit », dès que nous l'entendions, nous devions nous recroqueviller.

Après ces exercices, nous nous sommes assis en cercle et nous avons découvert le montage final des textes, ceux des auteurs étudiés, et les nôtres ! Nous avons lu tous les textes, chacun choisissant un personnage. Puis nous avons réparti les scènes et les rôles : La Callas, Iphigénie, Médée, Salina, Camille Claudel, Juliette de Shakespeare, Mère Courage, Anne Franck pour les personnages principaux, mais aussi des rôles d'élèves de Masterclass, des rôles dans les différents choeurs, dans les scènes de groupe. La distribution fait la part belle aux héroïnes, mais nous n'avons pas oublié les quatre garçons du groupe qui seront successivement Achille, Saro, Rodin, Frère Laurence. Chacun part ainsi en vacances avec son texte à apprendre.

 

Yuna :

Vendredi 14 décembre, les metteurs en scène Christophe et Zouliha viennent nous rendre visite.

Après nous être changés, nous nous retrouvons tous. Christophe prend en charge le groupe 2 dans une salle à part. Nous nous plaçons tous en cercle, un peu gênés devant le metteur en scène.

Les exercices commencent… Dans un premiers temps, Christophe nous demande de marcher dans la salle à différentes allures, lentement, puis plus vite, jusqu’à trottiner. Puis tout d’un coup, il nous arrête et nous demande de fermer les yeux, nous reprenons notre souffle. Le calme revient petit à petit. De nouveau en cercle, nous travaillons notre tonalité de voix, notre souffle et notre gestuelle. Voire les trois en même temps. Nous répétons après Christophe : « vers la mer, partout la mer, des flots, des flots encore, l’oiseau fatigue en vain son inégal essor » de manières différentes. Nous accentuons nos expirations à chaque virgule jusqu'à dire la phrase d’une traite. Etre maître de sa respiration est très important au théâtre, tout est calculé, chaque souffle, chaque inspiration et chaque expiration deviennent millimétrés. Un nouvel exercice dissipe ensuite toute gêne, toute timidité : il s’agit de dire une phrase, « désolé, je suis en retard, j’ai perdu la notion de l’heure », de différentes façons. Par exemple, à la manière d’une personne prétentieuse, précieuse, sur un ton faussement affecté ou bien en mode rappeur un peu lourd. Nous nous déplaçons en prononçant cette phrase, et nous dirigeons vers un autre membre du cercle qui prend le relais, ce qui provoque de nombreux fous rires. Nous nous sommes « lâchés », pour tout dire.

Après cette série d’apprentissages, il faut bien rentrer dans le vif du sujet : les textes et les rôles de la pièce. La lecture de l'ensemble (les textes que nous avons écrits et ceux des auteurs) nous permet de choisir le personnage qui nous convient le mieux. Que ce soit Antigone, Lady Macbeth, Jeanne d’Arc, Dora, Lucie Aubrac, Marylin Monroe, Janis Joplin, Amy Winehouse, Romy Schneider, les femmes de la célèbre assemblée du même nom, ou bien celles du FEMEN, chaque personne y trouve son compte. La distribution se fait dans le calme, pas de disputes dans l’appropriation des rôles, même les garçons sont satisfaits. Ils joueront tour à tour le Blépyros d'Aristophane, le père de Jeanne d'Arc, Stepan le révolutionnaire des Justes de Camus, Créon, ainsi que des élèves de la Masterclass.

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à apprendre nos répliques et à mettre en scène notre future pièce. Ce sera l'objet des prochaines répétitions et de la semaine en résidence au quai des rêves. Venez nombreux, on compte sur vous pour nous applaudir le Vendredi 5 Avril !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une critique du film La Belle personne de Christophe Honoré, par Alicia Besnoux

la belle personne.jpgDans le cadre de notre travail sur les héroïnes tragiques, nous avons étudié La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette et les élèves ont pu voir l'adaptation libre de Christophe Honoré, La belle personne. L'occasion de se livrer à un exercice d'écriture critique dont voici un exemple....

 

La si belle personne de Christophe Honoré

 

Adapté du classique La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, premier roman français d'analyse psychologique, ce film de Christophe Honoré nous fait passer d'une époque antérieure à nos jours à notre époque moderne. Ayant adoré le livre de Madame Lafayette, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en visionnant ce film, je fus agréablement surprise, tant par la fabuleuse palette d'acteurs que par l'adaptation méticuleuse qu'Honoré a voulu transmettre. Nous y découvrons des acteurs plus que convaincants, jouant leur rôles à merveille et nous nous attachons à eux et en demandons encore.

 

Dans La Princesse de Clèves, les sentiments étouffés par la Cour, perçue comme dangereuse et dont il faut se protéger, sont ici transposés sur un fond de cour de lycée, un lycée où règnent passion amoureuse, flirts mais aussi souffrance et tristesse. Junie, beauté singulière, de nature peu bavarde et distante, nous montre ses humeurs mélancoliques. Rapidement, les regards masculins se posent sur elle, elle est l'objet de la convoitise et du désir, comme le fut indéniablement La Princesse de Clèves. Junie représente l'adolescence tourmentée, partie à la recherche de l'amour passionnel, nous la voyons s'y perdre. D'un autre côté, elle représente avec une justesse incroyable, la beauté, la beauté de sa vertu et sa beauté extérieure. Honoré met en avant, ici, une jeunesse rêvée et fantasmée, jeunesse de nos jours, guidée par les stéréotypes de l'amour moderne, une jeunesse pour qui l'amour reste encore la grande affaire. Le triangle amoureux formé par Junie, Otto et Monsieur de Nemours, les pousse tous trois dans des passions vouées à les détruire.

 

Optant pour la subtilité, jamais le cinéaste ne fait se lasser le spectateur, à qui il expose la douleur des sentiments en puisant son inspiration dans l’œuvre originale de Madame de Lafayette, son essence. Aussi, Christophe Honoré nous livre-t-il une adaptation libre, moderne et, finalement, très intimiste. Il modernise ainsi la tragédie, n'exposant pas une liste sans fin de noms de princesses et de princes. Le spectateur ne se retrouve donc pas assommé par des intrigues qui s'entremêlent,. Au contraire, celles-ci deviennent plus claires, il s'agit d'intrigues, d'amourettes d'adolescents chagrinés.

 

Nous assistons à une réelle œuvre cinématographique, menée par un casting non pas hollywoodien mais tout aussi prestigieux, sinon plus. Ce long métrage, d'abord attendu comme un simple téléfilm, destiné à n'être vu que sur petit écran, révèle des acteurs talentueux, à qui l'on doit aussi le succès de ce film. Qui plus est, leurs réparties et leur interventions peuvent nous faire penser qu'ils ne sont justement pas des acteurs, mais tout simplement des personnes bien réelles qui vivent cette histoire d'amour passionnel, et ils n'en rendent ce film que plus beau, terriblement troublant et d'une incroyable sincérité. En effet, à travers eux, montrés en gros plan, Honoré, en dit long sur le ressentis personnel des personnages, en n'en disant que très peu en fin de compte, grâce aux longs silences. A contrario, de longs monologues ne font qu'accroître la tension tragique qui réside dans cette trame. Néanmoins, un côté m'a laissée sur ma faim, j'aurais aimé que le personnage principal, Junie, soit en présence de sa mère, qui lui a enseigné tant de valeurs. Le fait que cette dernière soit décédée est en quelques sortes l'élément qui a affecté Junie dans un nouvel environnement et donc dans un nouveau lycée. Cependant, nous entendons tellement parler de Madame de Chartres dans le roman, qu'ici son absence reste étrange, étant donné qu'elle est le pilier de l'éducation de sa fille. Cependant, je retiendrai le travail d'Honoré, qui filme avec précision les premiers émois, les premiers moments de tristesse, les désillusions des jeunes adolescents, les promesses non tenues, les trahisons, les manipulations, tout en sachant aussi capter avec brio la sincérité, et plus encore, la beauté des sentiments amoureux qui font de l'amour un sentiment bien mystérieux et douloureux.