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20/12/2018

Deuxième rencontre, par Amandine et Sydney

Le lundi 17 Décembre, de 9 heures à midi,  la classe de première L  a rencontré pour la seconde fois Zouliha Magri du Théâtre du Totem, dans le cadre de notre projet théâtre annuel autour de l'adolescence. Pendant cette matinée, toute la classe  a pu se préparer au jeu de comédien à travers différents exercices tels que le travail sur la respiration, la concentration, le déplacement dans l'espace ainsi que la confiance. Nous avons commencé par un exercice de respiration afin de nous concentrer enon n'est pas sérieux quand on a dix sept ans, première L, Lycée henri avril Lamballe, Théâtre du Totem fermant les yeux. Puis, par binômes, nous avons fait un exercice qui nous incitait à avoir confiance en notre partenaire: nous devions, les yeux fermés, mettre nos mains sur les épaules, derrière notre camarade, pour qu’il puisse nous diriger.  Toujours en binôme, les yeux fermés, nous devions suivre notre partenaire au son de sa voix. Cet exercice nous a permis d’apprendre à avoir confiance en une autre personne que nos amis et à faire attention aux autres dans l'occupation de l'espace et les déplacements. Après, nous avons fait des exercices de mise en voix : d'abord il s'agissait de faire des variations d’onomatopées allant de l’aigu au grave, pour échauffer nos cordes vocales. Puis, avec différentes phrases complexes, nous nous sommes entraînés à mettre des émotions : la colère, la tristesse, la peur et le rire. Ensuite en cercle,  nous avons travaillé sur la projection de la voix : nous devions dire de manière stricte : « Eh, toi ! » en montrant du doigt la personne en face de nous, comme si nous lui lancions quelque chose à la figure.  Nous avons complété ce travail de projection de voix avec un travail sur le corps et le mouvement, il s’agissait cette fois d’appeler un taxi. Enfin, par petits groupes, nous avons travaillé l’expression corporelle, en composant des « tableaux », sur des thématiques en rapport avec notre projet : groupe de musiciens, fête etc… Chacun était « installé » par un camarade dans une posture évoquant le thème donné par Zouliha et la classe devait deviner de quoi il s’agissait. On a beaucoup apprécié ces exercices car cela nous a permis d’évoluer entre nous.

Cette deuxième séance s’est terminée sur la distribution de deux autres textes de groupe, un extrait de La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars et Roméo kiffe Juliette de Grand Corps Malade, et de deux chansons. Nous nous sommes entraîon n'est pas sérieux quand on a dix sept ans, première L, Lycée henri avril Lamballe, Théâtre du Totemnés à dire le premier à voix haute en prononçant un vers chacun son tour,  puis nous avons fait la répartition du second texte que nous dirons en deux groupes.

Cette seconde rencontre a aussi été l'occasion de faire le point sur l'écriture de nos scènes. Nous devons la finaliser pour Noël afin que nos metteurs en scène puissent procéder à une sélection et à un montage.

Rendez-vous fin janvier pour la découverte du texte du spectacle et la distribution des rôles !

 

14/11/2018

Mise en bouche, par Alexandre L

on n'est pas sérieux quand on a dix sept ans,théâtre du totem,lycée henri avril; première lLe lundi 5 novembre 2018, la classe de première L a rencontré pour la première fois les metteurs en scène du Théâtre du Totem, Christophe Duffay et Zouliha Magri, qui vont les aider à créer leur pièce de théâtre sur les adolescents. Durant cette première rencontre, nous avons réalisé différents types d’exercices vocaux comme par exemple dire son prénom en simulant un lancer de ballon, en cercle, un exercice qui a pour objectif de projeter sa voix pour pouvoir prononcer son prénom d’une façon compréhensible, même à distance. Cela nous sert à nous entraîner en prévision du plateau du Quai des rêves. J’ai bien aimé cet exercice et je trouve que c’est une très bonne mise en voix, tout comme le suivant. Pour celui-là, nous devions faire des vocalises, c’est-à-dire que nous devions prononcer des onomatopées de la voix la plus aigüe à la voix la plus grave. Ensuite, nous avons mis des intentions sur une petite phrase toute simple : « Oh oui ! ». Il s’agissait de la dire de différentes façons pour nous prouver que l'on pouvait prononcer ces mots de multiples manières : avec gourmandise, joie, tristesse, gravité, agacement, sensualité, hystérie… Nous avons répété cet exercice avec une phrase plus longue, celle du poème de Rimbaud, « Roman », qui nous sert de fil conducteur : « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans ». A l’intention, nous avons ajouté le déplacement dans l’espace. Un exercice que la classe a bien apprécié, d’autant que Madame Guilloteau et Madame Dabchy se sont prêtées au jeu, ce que nous avons trouvé très drôle. Pour ma part, j’ai trouvé cet exercice vraiment intéressant, je peux même dire que je me sentais dans mon élément.

Ensuite, toujours avec la phrase de Rimbaud, nous avons fait un autre exercice que la classe a eu un peu de mal à réaliser au début : le « trampoline ». Il s’agissait de dire la phrase en faisant comme si on sautait sur un trampoline. Pour cela, il nous a fallu dépasser la gêne de cette posture. Mais très vite, nous nous sommes tous pris au jeu, nous avons sauté dans le vide en rebondissant et tout le monde a réussi et apprécié l’exercice. Enfin, en dernier exercice, nous nous sommes répartis dans l’espace et nous avons dansé, comme si nous étions en soirée, tout en disant le plus fort possible des phrases de la chanson d’Henri Tachan que nous avons étudiée en cours de Français : « L’adolescence ». Nous avons ensuite retravaillé ce texte en lecture chorale, avec les conseils de nos metteurs en scène, afin d’y mettre de la puissance et de faire ressortir des émotions.

Cette première séance s’est achevée sur un point autour des scènes que nous allons écrire pour le spectacle, afin de répartir et varier les thèmes abordés.

Comme tous les élèves de la classe, j’ai adoré cette rencontre et nous avons hâte de retravailler avec Christophe et Zouliha !

03/09/2018

« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans », présentation du projet annuel.

 

C’est à partir de Rimbaud, figure de l’éternel adolescent, que la dernière promotion des premières littéraires du lycée Henri Avril va s’engager dans l’aventure théâtrale, devenue l’identité de la section depuis une quinzaine d’années. Le thème retenu cette année est celui de l'adolescence et de ses thématiques corollaires. Ils sont 35, 27 filles et 8 garçons âgés de 16 à 17 ans, à réfléchir sur cette période charnière intense et déterminante, à partir des textes et extraits de films étudiés en cours de français, ainsi que des recherches effectuées dans le cadre de TPE. Ilon n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, théâtre en résidence, lycée Henri Avril, Lamballe, quai des rêves, Théâtre du Totem, première Ls vont donc explorer cette notion à différentes époques, en différents lieux et en abordant les questions inhérentes à l'adolescence: identité, orientation sexuelle, mal être, addictions, dérives, fugue, suicide, révolte, engagement, voyage, avenir, études, travail, passions, famille, amitié, amour…

Nous interrogerons ainsi  l’adolescence, au sens étymologique du terme « grandir vers », en tant que période de crise, de transition, de passage, processus de changement identitaire, de transformation. Partant de la citation de Rimbaud, "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans", qui renvoie à une image insouciante et désinvolte de la jeunesse, il s’agira de « renverser » progressivement cette phrase au fil du spectacle pour montrer que l’adolescent est en réalité dans les questionnements et les réflexions les plus sérieux, les plus existentiels.

Les recherches des élèves donneront lieu à une sélection d’extraits d’œuvres variées (théâtre, roman, lettres, poésie, article, autobiographie …), complétée par les enseignants et les metteurs en scène du Théâtre du Totem. Cette sélection servira de trame, de support d’écriture et de réécriture. Ainsi, le texte du spectacle mêlera la voix des écrivains à celles des élèves, exprimant différents aspects et visions de l'adolescence.

Les metteurs en scène de théâtre du Totem et la professeure de lettres procéderont à une sélection des textes écrits et choisis par les élèves pour réaliser le montage du spectacle. Puis les metteurs en scène interviendront pour l'apprentissage du jeu théâtral et la mise en scène, qui aboutiront à une semaine en résidence au Quai des Rêves (Centre culturel de Lamballe), du 18 au 22 mars 2019. Au terme de cette résidence, le spectacle sera joué lors de deux représentations, le 22 mars 2019.

Ce  blog de classe permettra de partager les ressources et de rendre compte du déroulement du projet, étape par étape,  des premiers textes étudiés, jusqu’à la représentation finale, en passant par la phase d’écriture et la semaine en résidence.

« La jeunesse tient la bêche ; qu’on ne l’en dessaisisse pas ! » René Char, en clin d’œil à notre spectacle A-Char-Nés d’avril 2015.

12/04/2016

Cette expérience théâtrale restera gravée dans ma mémoire, par Pauline.

 

théâtre en résidence; lycée henri avril; première l; quai des rê

Certes, la semaine d’enfermement au quai des rêves n’a pas été de tout repos entre les douleurs physiques, la fatigue, l’angoisse… mais la motivation et l’envie ont été plus fortes puisque le 1 Avril 2016, tout le monde était prêt à affronter le public malgré tout. Après deux représentations devant quelques collégiens puis les classes de secondes, quelques professeurs et les acharnés, c’était déjà l’heure de la dernière représentation ! La dernière fois que l’on allait interpréter nos rôles. La dernière fois que l’on verrait Camille faire le sapin, la dernière fois que l’on ferait la scène de la bagarre, la dernière fois que l’on verrait Laura et Mia courir dans le quai des rêves à la recherche d’un évadé et la dernière fois que Morgane et moi allions interpréter notre magnifique duo, "Last Goodbye" ;)

Au début, honnêtement, le projet ne m’enchantait pas vraiment à cause de l’angoisse de la scène mais finalement je me sens chanceuse d’avoir fait partie de ce projet. Grâce à lui, j’ai appris beaucoup de choses sur l’univers carcéral forcement, mais aussi des choses qui me seront très utiles pour plus tard comme la gestion du stress, la confiance en moi et en les personnes qui m'entourent... Durant cette semaine, notre classe est devenue plus soudée qu’elle ne l’était. C’est vraiment une expérience qui nous a rapprochés les uns des autres car on apprend à découvrir les autres.

Et puis, voilà, c’est déjà l’heure de la dernière scène, la dernière phrase, le dernier mot. C’est terminé ! C’est avec une immense tristesse que l’on quitte cette scène avec une seule envie : RECOMMENCER ENCORE ET ENCORE !

Pour finir, notre projet n’aurait jamais vu le jour sans Mme Guilloteau et Mme Dabchy que je remercie pour leur soutien à toute heure. Merci à toute l’équipe du quai des rêves de nous avoir accueillis pendant cette semaine de résidence. A Christophe et Zouliha, nos metteurs en scène qui ont su nous motiver lorsque certains l’étaient moins et pour tout ce qu'ils nous ont appris
. Et puis, un grand merci à tous les rhinocéros pour cette merveilleuse aventure.

05/04/2016

"Nous respirions théâtre, nous mangions théâtre et nous vivions théâtre", par Morgane

article morgane.jpgL'enfer me ment.
Mal de gorge, mal de tête, mal de ventre, mais surtout mal au cœur que tout ça soit terminé.
Une semaine enfermés tous ensemble au quai des rêves à répéter maintes et maintes fois les même scènes sans jamais se lasser. Ce fut une semaine pleine d'émotions, de rires, de cris, de larmes, de stress, de joie enfin; pour ma part, une semaine de pur bonheur. C'était comme un rêve qui s'est malheureusement achevé ce vendredi 1er Avril après notre troisième représentation de la journée et pas des moindres : devant nos parents, amis, familles et connaissances. Je ne saurais vraiment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti durant cette semaine. On ne peut se rendre compte à quel point une semaine de théâtre avec une trentaine d'autres personnes cela crée des liens. Au début, certains exercices de respiration ont pu nous paraître bizarres, mais c'est tous ensemble que petit à petit nous avons pris l'habitude de les faire tous les matins et c'est ainsi qu'une main en attrapant une autre, notre petite "secte" de 1ère L comme nous avons l'habitude de nous appeler s'est formée, plus soudée que jamais. En lisant ceci, vous devez vous dire que certes c'était sans doute une belle expérience mais qu'on ne peut se lier autant d'amitié pour des gens en à peine une semaine; et bien je peux vous assurer qu'il n'y a aucune exagération : vous devez le vivre pour le comprendre. Durant cette semaine, j'ai oublié ce qu'il y avait autour, j'ai profité de chaque instant et je n'ai aucun regret. Honnêtement le dernier jour, nous respirions théâtre, nous mangions théâtre et nous vivions théâtre. Si je devais ne retenir qu'une seule chose de cette expérience, ce serait la rencontre avec Pascal, un prisonnier venu voir notre représentation. Il dégageait quelque chose de fort, on sentait qu'il était reconnaissant de notre travail et je n'oublierai jamais ce moment où il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit :  « Soit vous avez déjà vécu l'enfermement, soit vous êtes de très bons acteurs; dans tous les cas nous n'aurions pas mieux fait ». Je l'ai vu repartir emportant avec lui notre affiche de spectacle : j'ai beau adorer rire et faire rire les autres, là je n'en menais pas large et c'est avec le cœur lourd, les larmes aux yeux et un sentiment de tristesse inexplicable que je suis remontée sur scène le soir. Je remercie Madame Guilloteau (vous passerez le bonjour à Hubert!) et Madame Dabchy ( ne mangez pas tout d'un coup, pensez à votre foie) d'avoir mis en place ce thème sur lequel nous avons travaillé en classe, mais aussi Christophe Duffay dont les nombreux conseils vont me manquer, Zouliha Magri et son énergie débordante, Jean-Yves et Yohann qui ont su mettre en lumière le talent d'acteur de chacun d'entre nous : beau travail, les gars !
Et enfin merci à ma classe de 1ère L d'avoir supporté tout au long de cette semaine mes boutades, je vous aime mes petits kebabs.
Cette expérience théâtrale a été géniale, de l'écriture à l'interprétation : nous en ressortons tous plus grandis et soudés que jamais, mais il faut l'accepter: nous avons bel et bien clôturé ce spectacle sur un dernier « Il avait eu le temps de vivre ». Grâce à vous tous, je me suis rendue compte à quel point la vie est belle.
Nous étions heureux, nous étions ensemble and it's not the last goodbye, I swear.