Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/12/2014

« Je n'écrirai pas de poème d'acquiescement », expansion d'aphorisme par Tiffanie

 

Je n'écrirai pas de poème d'acquiescement. Je n'obtempérerai pas, ne capitulerai pas devant le monstre. La poésie est l'oxygène, le souffle de la vie, je ne l'associerai pas aux serviteurs de la mort, qui tuent ma terre éparpillée. Mains et plume demeureront refus et arme contre l'oppression du monstre. Poésie restera indomptée et maîtresse de l'esprit éclairé par la foudre. Le feu ne cessera de s'embraser de ma hargne que lorsque la ligne blanche apparaîtra, apaisera, soignera ma terre meurtrie par sang et larmes. Je n'adhérerai pas à la destruction de ma terre et à la folie sanguinaire du monstre. Si par mégarde une infime partie de mon esprit oscillait, que le tonnerre gronde, que la foudre frappe, que mon feu intérieur me consume et me tue sur place. Jamais. Jamais je n'écrirai de poème d'acquiescement.

«Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri»,expansion d'aphorisme par Louise C.

Un aperçu du travail d'écriture de quelques élèves, à partir des aphorismes de René Char...

 

Lorsque l’espérance a abandonné face à l’adversité du désespoir, que le ligne blanche ne peut plus libérer de la souffrance, que les phrases ne pansent plus les maux, que partout règne l’asphyxie du doute comme une peste accable une campagne ; lorsque la colombe tombe à la morsure du serpent et que la lumière vous frappe en plein visage mais ne vous aveugle plus, que les coups salvateurs sont semblables à des caresses, que la voix agonise dans la gorge et ne trouve plus la force de se battre pour se faire entendre, alors, et alors seulement, les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri.

 

13:04 Publié dans Le projet | Lien permanent | Commentaires (0)

11/12/2014

Une première expérience concrète du théâtre, par Louisiane

rené char; théâtre en résidence; lycée henri avril; lamballe; théâtre du totemMardi 9 décembre, nous avons vécu pour la première fois l'expérience concrète du théâtre. Pour cela, nous étions répartis en deux groupes, autour de Christophe et Zouliha, nos metteurs en scène. Avec le groupe de Christophe, nous avons commencé par nous échauffer le corps et ensuite nous nous sommes présentés chacun notre tour en citant une chose que l'on appréciait et une chose que l'on détestait. Nos sentiments devaient se lire sur notre visage. Ensuite, à tour de rôle nous devions présenter une autre personne du groupe de façon méliorative, la caractériser, évoquer ses goûts. Cet exercice a permis à Christophe d'avoir un bref aperçu de nos personnalités et de notre aisance à l'oral. Nous avons aussi pu découvrir certaines facettes des gens de notre classe que nous ignorions totalement. Puis nous avons  travaillé notre voix en déclamant une citation de Victor Hugo :

« La mer ! partout la mer !

Des flots, des flots encor.

L'oiseau fatigue en vain son inégal essor. »

sous différentes couleurs : extatique, ennuyé, énervé …  Nous avons appliqué la même consigne à un exercice de diction. Ce premier training théâtral s’est terminé par une interprétation  d’un aphorisme de René CHAR :

« Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer », de manières variées, avec un timbre de voix particulier, par exemple comme si nous étions une personne âgée. Il s’agissait moins d’exprimer un sentiment mais plutôt de faire passer un message, une intention à travers notre voix : une sentence, une parole rassurante…

 

Dans la seconde partie de l'après-midi, nous étions en groupe complet et nous avons commencé à discuter de la pièce, des scènes déjà écrites, des modifications à apporter pour les scènes à écrire. Nous avons également découvert certains textes que nous avons interprétés en lecture chorale : un extrait de La Postérité du soleil de René Char et Albert Camus, et deux expansions d’aphorismes écrites par deux élèves de la classe : Tiffany pour « Je n’écrirai pas de poème d’acquiescement » et Louise C. pour « Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri ». Enfin, Louise B. nous a tous conquis en interprétant à la guitare sa composition personnelle sur le texte de René Char « La Sorgue ».

Nous avons finalement eu la chance de rencontrer M. Julien Martinet, responsable des activités de l'organisation Itinéraire BIS. Il nous a présenté le projet auquel nous allons participer : ADOS PAS SAGES. Il s’agit d’un regroupement de toutes les productions artistiques, scolaires ou même extra-scolaires des Côtes d'Armor, dont un temps fort aura lieu la première semaine de mai au Quai des rêves. Comme nous l’a précisé Monsieur Estève venu nous rejoindre en cette fin de répétition, nous avons l'immense chance de participer à cette manifestation artistique qui nous permettra de pouvoir rejouer une séquence de vingt minutes de notre spectacle devant des élèves des établissements scolaires voisins. Quelque chose d’exceptionnel et de formidable pour chacun d'entre nous !