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05/04/2015

« Il n’y a pas deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. », par Clémentine

11102931_442406399250437_4871989329736609913_o.jpg« Il n’y a pas deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. »

Un aphorisme qui pourrait aussi s’appliquer à notre expérience du théâtre…

Vendredi 3 avril était donc notre deuxième jour de théâtre en résidence au Quai des rêves. Nous avons entamé notre journée à 9 heures par quelques exercices de respiration sur la plateau, sous l’œil d’un photographe, avant de nous séparer, comme la veille, en deux groupes, avec nos metteurs en scène. Le groupe de Zouliha a de nouveau répété pendant une heure dans la salle Isadora Duncan et pendant ce temps, le groupe de Christophe a continué à jouer sur le plateau. Nous avons commencé avec quatre de mes camarades, par répéter le  fragment 128 des Feuillets d’Hypnos,  que nous devrons dire sous forme de récit choral, au micro. Il s’agit d’un fragment où Char raconte, depuis sa cachette, que les allemands sont à ses trousses et sèment la terreur dans le village pour le débusquer. Mais les habitants, au risque de leur vie, vont les en empêcher… La difficulté que nous avons rencontrée dans cet exercice, c’est qu’il s’agit d’un récit et non d’une scène de théâtre. Nous ne pouvons donc utiliser que très peu notre corps pour exprimer les émotions que nous voulons faire ressortir du texte de Char. Ainsi, tout ce que nous voulons faire passer doit venir de l’intonation de la voix, de l’expression du visage, des silences parfois… Nous avons passé un temps considérable sur ce fragment jusqu’à trouver le ton juste, en imaginant que nous étions à la place de René Char, cachés derrière les rideaux, observant une scène pleine de cruauté. Christophe, comme pour le reste des scènes d’ailleurs, nous a vraiment guidés en nous donnant des intonations de voix ou bien des gestes et attitudes. Ensuite, nous avons changé de salle pour laisser le groupe de Zouliha travailler ses scènes directement sur le plateau, afin de mettre au point les placements, les déplacements vers les coulisses, la projection de voix… Après la pause du midi, nous avons évoqué les différents costumes et accessoires nécessaires lors des représentations, puis nous avons continué à répéter les scènes de groupe en ayant de moins en moins besoin de notre texte sous les yeux. Plus on avançait dans la journée, plus les scènes prenaient forme, se chargeaient de couleurs, et cela faisait vraiment plaisir à voir ! Au fur et à mesure, les répliques s’enchaînaient beaucoup plus vite et naturellement, on rajoutait du texte si besoin et le travail du corps était plus fluide, moins mécanique que la veille. Finalement, la journée s’est achevée par une répétition sur le plateau avec toute la classe, sous le regard de nos prédécesseurs, les terminales L, venus nous encourager. Nous avons retravaillé les chants, les textes de groupe et la toute première scène collective de la pièce. Après cette journée bien remplie, nous étions évidemment fatigués mais surtout heureux du travail accompli et du chemin parcouru depuis l’écriture du texte  jusqu’à aujourd’hui. Je crois pouvoir dire au nom de tous que nous sommes fiers et que nous avons hâte de retrouver nos metteurs en scène préférés !