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05/02/2016

Visite du cimetière américain de Colleville, par Camille

cimetière américain; première l; lycée henri avril; lamballeLe vent souffle. Nous avançons doucement vers le cimetière américain de Colleville en Normandie. Bientôt, on aperçoit de petites taches blanches à travers les arbres. On s'approche. Les tombes s’alignent les unes après les autres, entre les pins et la page d'Omaha Beach. J'ai comme un poids dans le ventre. Celui qui apparaît lorsque vous foulez un sol qui, il y a 71 ans, a déjà été foulé par des milliers de soldats. Rien que ce mot, c'est flou. Qu'est ce que c'est un soldat au juste ?

C'est difficile de s'imaginer que dans cet endroit aussi beau s'est déroulé l'un des tristes tournants de l'histoire. C'est étrange de se dire, qu'ici, là où l'on se trouve précisément , une bombe est tombée, un homme est mort, un homme a survécu. C'est étrange de ce dire que des gens qui habitaient de l'autre côté d'un océan, sont venus se battre pour libérer un pays et ses habitants qu'ils ne connaissaient même pas. La plage est vraiment belle. Comment a-t-elle pu être le théâtre d'un tel massacre ? On essaie de se représenter la scène. Les centaines de bateaux qui s'échouent sur les barbelés et les piquet de fer. Les portes qui s’abaissent comme un lever de rideaux macabre. Les soldats qui se jettent à l'eau, qui tentent d'échapper aux balles des mitrailleuses allemandes.

Je me demande aussi, si là haut, sur la falaise, dans un blockaus, un soldat allemand s'est demandé comment il en était arrivé là.

On regarde les photos défiler. Des tas de visages inconnus séparés de nous par presque un siècle d'histoire. On entend des voix émues qui racontent qui était leur frère, leur père, leur fils. On entend les noms des gens, dits par une voix froide qui résonne en nous comme l'image des milliers de tombes blanches et reste dans notre mémoire. Alors le poids est plus lourd.

Les noms gravés, les tombes blanches, le bleu de la mer. C'est un endroit reposant. C'est bien. Je suis heureuse que ces 9387 personnes, ces 9387 héros reposent ici ; parce que je pense qu'il n'y a rien de plus beau comme image : le ciel, la mer et pour seul horizon, la liberté que vous offre l'infinité de l'océan.

 

 

Commentaires

Merci Camille. Je regrette de n'avoir pu vous accompagner en Normandie, mais grâce à ton texte, je partage avec vous ces moments forts.

Écrit par : Isabelle Guilloteau | 05/02/2016

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