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05/02/2016

Rencontre avec Marie-José Chombart de Lauwe, par Maria

marie jo chombart de lauwe; ravensbruck; lycée henri avril; lambQue dire ? Comment réagir ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais ça pèse, lourd. Sur le cœur, sur la conscience, dans l'atmosphère. Je me pose un million de questions. Aurais-je été capable ? D'être enfermée ? De ne manger que très peu ? D'emmener des cadavres de bébés sur des tas de corps sans vie ? Aurais-je survécu ? Aurais-je pu trouver la force de croire à la vie après avoir baigné dans la mort ? Des questions auxquelles je ne pourrai jamais répondre, il faut vivre pour savoir. Et je me dis que nous ne sommes rien, un infini de rien. Nous nous plaignons sans arrêt, pour de petites choses si futiles. J'ai eu le souffle coupé par cette femme. Avec tant de souvenirs et de vécu dans un si petit corps. Comment fait-elle pour s'endormir sans penser à tout ça ? Est-ce qu'elle y songe, déjà ? Je me dis que ma vie est bien pauvre si je la compare avec la sienne. Je n'ai encore rien « accompli » dans ma vie, et je sais que quoi que je fasse, ça n'égalera jamais ce qu'elle a fait. Je me sens si petite face à cette femme qui doit sûrement faire deux têtes de moins que moi. Elle est grande. Par sa présence et son vécu.

J'ai été bouleversée, bien trop bouleversée par cette femme qui me regardait dans les yeux tout en contant son histoire. Je ne serais pas capable de lister toutes les horreurs vécues, il y en a bien trop. Je me contenterais de ce texte ridicule, retranscrivant le chaos présent dans ma tête, ce mardi 19 janvier 2016 à 11h47, salle B16, après avoir écouté Madame Chombart de Lauwe. 

 

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