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25/10/2012

Et dans le vent, mon coeur se dénouera...

et dans le vent.jpg

Le théâtre du Totem, avec lequel nous allons travailler, présente ce week-end deux créations. Samedi soir, se jouera à Binic un spectacle poétique,"Et dans le vent mon coeur se dénouera" auquel je vous convie:

 

Voici la présentation qu'en fait le Théatre du Totem:

"Depuis 40 ans, dans le répertoire du Totem, la voix des Poètes n’a jamais cessé de

côtoyer celle des dramaturges. En puisant dans Rimbaud, Musset, Genet, chacun

nous offrait une planche de salut, un levier de rêve pour soulever ce qui nous écrase.

Pour cette nouvelle création, nous ferons appel à Baudelaire, Xavier Grall, Yves

Simon, Anaïs Nin et bien d’autres.

La voix d’Hubert Lenoir trouvera un dialogue et une complicité avec le chant des

instruments, pour s’enfoncer dans « cette nuit du corps humain qu’on appelle

l’âme » et y mettre à jour les traces de ces éclats de vie : les cicatrices de

l’enfance, la quête de l’autre, l’appréhension de la mort, l’appel des lointains.

Car, aujourd’hui, plus que jamais, pour endiguer la marée sans cesse renaissante

de la bêtise, du fanatisme ou de l’intolérance, le besoin nous prend d’empoigner à

nouveau le monde pour en dire les horreurs et les émerveillements, le chaos des

âmes et les coups de poing au coeur…"

Parmi les auteurs présentés :

 

Charles BAUDELAIRE, Blaise CENDRARS, François-René de CHATEAUBRIAND, Françoise du

CHAXEL, Gérard DEPARDIEU, Xavier GRALL, Joseph JOFFO, Charles JULIET, Jean-Marie LE

CLEZIO, Alfred de MUSSET, Pablo NERUDA, Anaïs NIN, Yves SIMON

 

 Interprétation : Hubert Lenoir –

Musiciens : Gildas Le Buhé et Régis Huiban –

Mise en scène : Delphine Vespier –

Création lumières : Jack Percher –

Régie : Yohann Le Gall

 

 

Samedi 27 octobre 2012

20h30 à l’Espace Culturel de l’Estran (Binic - 22)

 

 

 

 

23/10/2012

"Notre Besoin de consolation est impossible à rassasier", mis en musique par les Têtes raides


22:38 Publié dans Bande-son | Lien permanent | Commentaires (1)

De la "consolation dérisoire" de Créon à "la consolation impossible à rassasier" de Stig Dagerman...

Dernièrement, nous nous sommes interrogés sur "leçon de vie et de bonheur" donnée par Créon à Antigone, et le fait qu'il faudrait accepter de la vie qu'elle ne soit qu'une "consolation dérisoire". Une réfexion qui m'a amenée à vous parler de ce très grand texte de Stig Dagerman que je vous reproduis ici:

"Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu : on ne m’a pas non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier.

 En ce qui me concerne, je traque la consolation comme le chasseur traque le gibier. Partout où je crois l’apercevoir dans la forêt, je tire. Souvent je n’atteins que le vide mais, une fois de temps en temps, une proie tombe à mes pieds. Et, comme je sais que la consolation ne dure que le temps d’un souffle de vent dans la cime d’un arbre, je me dépêche de m’emparer de ma victime.

Qu’ai-je alors entre mes bras ?

Puisque je suis solitaire : une femme aimée ou un compagnon de voyage malheureux. Puisque je suis poète : un arc de mots que je ressens de la joie et de l’effroi à bander. Puisque je suis prisonnier : un aperçu soudain de la liberté. Puisque je suis menacé par la mort : un animal vivant et bien chaud, un cœur qui bat de façon sarcastique. Puisque je suis menacé par la mer : un récif de granit bien dur.

Mais il y a aussi des consolations qui viennent à moi sans y être conviées et qui remplissent ma chambre de chuchotements odieux : Je suis ton plaisir – aime-les tous ! Je suis ton talent – fais-en aussi mauvais usage que de toi-même ! Je suis ton désir de jouissance – seuls vivent les gourmets ! Je suis ta solitude – méprise les hommes ! Je suis ton aspiration à la mort – alors tranche !

Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : par les bouches avides de la gourmandise, de l’autre par l’amertume de l’avarice qui se nourrit d’elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l’orgie et l’ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n’est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d’une excuse : le pardon. L’idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours.

Mais l’humanité n’a que faire d’une consolation en forme de mot d’esprit : elle a besoin d’une consolation qui illumine. Et celui qui souhaite devenir mauvais, c’est-à-dire devenir un homme qui agisse comme si toutes les actions étaient défendables, doit au moins avoir la bonté de le remarquer lorsqu’il y parvient. Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité.

Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n’est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l’obscurité et les jours par les nuits, c’est un voyage imprévisible entre des lieux qui n’existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi effroyable que l’éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure – et quelle misérable consolation, qui n’enrichit que les Suisses !

Je peux rester assis devant un feu dans la pièce la moins exposée de toutes au danger et sentir soudain la mort me cerner. Elle se trouve dans le feu, dans tous les objets pointus qui m’entourent, dans le poids du toit et dans la masse des murs, elle se trouve dans l’eau, dans la neige, dans la chaleur et dans mon sang. Que devient alors le sentiment humain de sécurité si ce n’est une consolation pour le fait que la mort est ce qu’il y a de plus proche de la vie – et quelle misérable consolation, qui ne fait que nous rappeler ce qu’elle veut nous faire oublier !

Je peux remplir toutes mes pages blanches avec les plus belles combinaisons de mots que puisse imaginer mon cerveau. Etant donné que je cherche à m’assurer que ma vie n’est pas absurde et que je ne suis pas seul sur la terre, je rassemble tous ces mots en un livre et je l’offre au monde. En retour, celui-ci me donne la richesse, la gloire et le silence. Mais que puis-je bien faire de cet argent et quel plaisir puis-je prendre à contribuer au progrès de la littérature – je ne désire que ce que je n’aurai pas : confirmation de ce que mes mots ont touché le cœur du monde. Que devient alors mon talent si ce n’est une consolation pour le fait que je suis seul – mais quelle épouvantable consolation, qui me fait simplement ressentir ma solitude cinq fois plus fort !

Je peux voir la liberté incarnée dans un animal qui traverse rapidement une clairière et entendre une voix qui chuchote : Vis simplement, prends ce que tu désires et n’aie pas peur des lois ! Mais qu’est-ce que ce bon conseil si ce n’est une consolation pour le fait que la liberté n’existe pas – et quelle impitoyable consolation pour celui qui s’avise que l’être humain doit mettre des millions d’années à devenir un lézard !

 Pour finir, je peux m’apercevoir que cette terre est une fosse commune dans laquelle le roi Salomon, Ophélie et Himmler reposent côte à côte. Je peux en conclure que le bourreau et la malheureuse jouissent de la même mort que le sage, et que la mort peut nous faire l’effet d’une consolation pour une vie manquée. Mais quelle atroce consolation pour celui qui voudrait voir dans la vie une consolation pour la mort !

Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel. Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie entre les fausses consolations, qui ne font qu’accroître mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. Je devrais peut-être dire : la vraie car, à la vérité, il n’existe pour moi qu’une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l’intérieur de ses limites.

 Mais la liberté commence par l’esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l’indépendance. On dirait que j’ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d’être un homme libre, et c’est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m’aperçois que toute ma vie semble n’avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m’apporter la liberté m’apporte l’esclavage et les pierres en guise de pain.

Les autres hommes ont d’autres maîtres. En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de pas oser l’employer, de peur de l’avoir perdu. De plus, je suis tellement esclave de mon nom que j’ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses. Avec une joie amère, je désire voir mes maisons tomber en ruine et me voir moi-même enseveli sous la neige de l’oubli. Mais la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou. Je finis par devenir l’esclave de tous ces instruments de mort. Ils me suivent comme des chiens, à moins que le chien, ce ne soit moi. Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine.

Stig dagerman.jpgMais, venant d’une direction que je ne soupçonne pas encore, voici que s’approche le miracle de la libération. Cela peut se produire sur le rivage, et la même éternité qui, tout à l’heure, suscitait mon effroi est maintenant le témoin de mon accession à la liberté. En quoi consiste donc ce miracle ? Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n’a le droit d’énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s’étioler. Car si ce désir n’existe pas, qu’est-ce qui peut alors exister ?

Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout mais : la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome.

Ce n’est qu’en un tel instant que je peux être libre vis-à-vis de tous les faits de la vie qui, auparavant, ont causé mon désespoir. Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.

Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.

Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos. Il est absurde de prétendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait – mais en conservant sa liberté. Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il écrit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose. L’important est qu’il fasse ce qu’il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi. Il repose en lui-même comme une pierre sur le sable.

Je peux même m’affranchir du pouvoir de la mort. Il est vrai que je ne peux me libérer de l’idée que la mort marche sur mes talons et encore moins nier sa réalité. Mais je peux réduire à néant la menace qu’elle constitue en me dispensant d’accrocher ma vie à des points d’appui aussi précaires que le temps et la gloire. Par contre, il n’est pas en mon pouvoir de rester perpétuellement tourné vers la mer et de comparer sa liberté avec la mienne. Le moment arrivera où je devrai me retourner vers la terre et faire face aux organisateurs de l’oppression dont je suis victime. Ce que je serai alors contraint de reconnaître, c’est que l’homme a donné à sa vie des formes qui, au moins en apparence, sont plus fortes que lui. Même avec ma liberté toute récente je ne puis les briser, je ne puis que soupirer sous leur poids.

Par contre, parmi les exigences qui pèsent sur l’homme, je peux voir lesquelles sont absurdes et lesquelles sont inéluctables. Selon moi, une sorte de liberté est perdue pour toujours ou pour longtemps. C’est la liberté qui vient de la capacité de posséder son propre élément. Le poisson possède le sien, de même que l’oiseau et que l’animal terrestre. Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ?

Je suis obligé de répondre : nulle part. Si je veux vivre libre, il faut pour l’instant que je le fasse à l’intérieur de ces formes. Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s’exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes le jour où je n’aurai plus que le silence pour défendre mon inviolabilité, car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence vivant.

Telle est ma seule consolation. Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige : une consolation qui soit plus qu’une consolation et plus grande qu’une philosophie, c’est-à-dire une raison de vivre."

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1952) Stig DAGERMAN (1923-1954) Traduit du suédois par Philippe Bouquet, Actes Sud 1981 pour la traduction française. 

22:02 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2012

Visite du Quai des Rêves, côté cour et côté jardin, un compte-rendu de Mélissa Delbois

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Le 9 Octobre 2012, la classe de 1ère L est allée visiter le Quai des rêves, et en particulier les parties inconnues des spectateurs...

 

Nous avons débuté cette visite par l'explication du fonctionnement du Quai des Rêves, notamment par la présentation du directeur, Pierre Yves Henry, qui a composé une équipe de six personnes travaillant quotidiennement dans ce lieu culturel, en collaboration avec la mairie et d'autres organismes. C'est ensuite Dominique qui nous a guidés pour la visite. Elle nous expliqué comment chaque année, le directeur sélectionnait la liste de spectacles, notamment par la biais du festival d'Avignon, en veillant à respecter une certaine variété et à ne pas faire de concurrence avec les autres lieux culturels, dans le choix des dates, des artistes, des compagnies. Le Quai des Rêves accueille par ailleurs un public de18 mois à... plus de 100 ans !

En plus de présenter des artistes, le Quai des Rêves peut les recevoir en résidence, de façon à qu'ils créent entièrement leur spectacle. Et comme nous avons pu le constater en visitant les loges, l'équipe se met en quatre pour assurer les meilleures conditions aux artistes, en leur aménageant des espaces de repos, de détente.

Nous commençons ainsi par les loges, lieu de concentration, de mise au point entre artistes, de stress et de pression, lieu de préparation (costumes, maquillage...). Quand on emprunte le long couloir au bout du bâtiment, ce sont les premières pièces qui nous apparaissent. Elles permettent aux artistes de se mettre en condition pour jouer devant de nombreux spectateurs qui s'attendent à voir quelque chose de merveilleux. Alors autant ne pas les décevoir... C'est aussi le lieu où tous les artistes se croisent, se parlent, se détendent.. Une autre salle avoisinant la loge est spécialement aménagée pour permettre aux comédiens de se reposer avant ou après être passés sur scène, avec un canapé que certains d'entre nous se sont empressées de tester ! Parfois l'équipe est obligée d'y rajouter des éléments, pour répondre aux demandes des artistes. Mais étant donné tout le travail que représente un spectacle, le personnel du Quai des Rêves fait au mieux pour respecter les exigences des artistes, dans la mesure du possible.

 

Juste en face des loges, se trouve l'accès à la scène « côté jardin ». Dominique nous explique ce terme employé couramment dans l'univers du théâtre. Cela signifie tout simplement la droite de la scène, quand on est face au public. Pour que les metteurs en scène et les acteurs ne se mélangent pas les pinceaux entre la droite et la gauche, on dit « côté jardin » pour la gauche, et pour la droite, c'est «côté cour ». Ce procédé permet à tout le monde de mieux s'organiser et de travailler plus rapidement et efficacement.

 

Après les salles cachées du Quai des Rêves, on arrive sans surprise, sur le plateau, endroit le plus important, là où tout se joue, en direct ! Quand on est sur scène, on se trouve à proximité du public, ça peut être un avantage, tout le monde peut suivre attentivement ce qui se passe, comme ça peut être un inconvénient, car si on parle, tout le public nous entend, mais à l'inverse, tout ce qui se dit chez les spectateurs peut parvenir aux oreilles des acteurs. Ce qui peut être troublant. Nous avons d'ailleurs fait quelques essais pour tester l'acoustique.

Lors de cette visite, nous avons eu la chance d'avoir deux régisseurs pour nous expliquer le fonctionnement des jeux de lumières et de la sonorisation. Celui chargé de la lumière nous a montré comment il procédait pour changer les couleurs à l'aide de gélatine, avec des références très précises. Il nous a exposés différents appareils qui permettent de faire des « jeux de lumières » comme la « découpe ».

Avant un spectacle,les artistes envoient un plan aux régisseurs pour qu'ils fassent tous les changements nécessaires en ce qui concerne la lumière et le son. C'est ainsi que nous avons pu découvrir le plan pour le spectacle de Cali. Concernant le son, la classe a eu la chance de voir un deuxième régisseur qui a pu nous montrer en quoi consistait son travail. Il utilise une table de mixage et il y a des colonnes de chaque côté de la scène réglées sur différents modes pour diffuser au mieux le son dans la salle. Une chose utile pour les techniciens : l'interphone, qui permet de communiquer discrètement.

Au fond de la scène, une porte s'ouvre sur une grande salle qui communique directement avec le parking. Cela permet aux troupes d'avancer leurs véhicules pour décharger directement leur matériel, décors...

 

La salle attenante au plateau, du nom d' « Isadora Duncan » une autre salle de répétition, à peu près de la même taille que l'espace utilisé pour le plateau. Elle sert de salle de danse, de chant, de musique, on peut tout faire dans cette salle. On pourrait dire que c'est une loge secondaire. Mais très importante pour la création de pièces de théâtre ou autres, les répétitions. C'est là que certains élèves répéteront quand les autres seront sur scène.

 

On aurait pu parler pendant un bon moment des autres salles secrètes du Quai des rêves, mais malheureusement, par manque de temps, nous avons dû retourner au lycée. Certains auraient bien voulu grimper sur les passerelles grillagées au-dessus de la scène, d'autres ont déjà eu suffisamment d'émotions rien qu'en voyant les rampes de projecteurs monter et descendre au-dessus de leurs têtes. Cependant, nous y retournerons très bientôt, et pas pour regarder des comédiens, non, pour jouer ! Toutes les espaces décrits lors de cette visite, nous les utiliserons très prochainement ! Ce sera un grand moment de joie et de stress, mais heureusement la salle de repos sera mise à notre disposition, durant le temps de notre « résidence ». Et nous aurons la chance de passer des journées entières au Quai des Rêves, ce qui n'est pas donné à tout le monde !

09/10/2012

Sur la piste des héroïnes : Eva Peron.

Certains d'entre vous, dans le cadre de leur sujet de TPE, vont être amenés à effectuer des recherches sur le personnage historique d'Eva Peron, devenue une véritable icône de l'Argentine. Vous pouvez d'ores et déjà découvrir cette figure d'héroïne à travers la chanson "Don't cry for me Argentina", interprétée par Madonna dans le film Evita, d'Alan Parker.

 


 

Les paroles :

 

"It won't be easy, you'll think it's strange
when I try to explain how I feel,
that I still need your love after all that I've done.
You won't believe me
all you will see is a girl you once knew
although she's dressed up to the nines
at sixes and sevens with you.

I had to let it happen, I had to change,
couldn't stay all my life down at heel,
looking out of the window, staying out of the sun.
So I chose freedom,
running around, trying everything new,
but nothing impressed me at all,
I never expected it to.

Don't cry for me Argentina
the truth is I never left you all through my wild days,
my mad existence I kept my promise,
don't keep your distance.

And as for fortune, and as for fame
I never invited them in
though it seemed to the world they were all I desired.
They are illusions,
they are not the solutions they promised to be,
the answer was here all the time:
I love you and hope you love me.

Don't cry for me Argentina,

Don't cry for me Argentina,
the truth is I never left you, all through my wild days,
my mad existence I kept my promise,
don't keep your distance.

Have I said too much?
There's nothing more I can think of to say to you,
but all you have to do is look at me
to know that every word is true."

17:43 Publié dans Bande-son | Lien permanent | Commentaires (0)